Douce dame, ayez pitié Nul plaisir n'équivaut au mien et ne peut en un lieu se fixer quand j'entends la joie et l'allégresse. frappe si souvent en un lieu Si.lh platz, que m'aucia, De nul servizi forsat Cil c'al Poi lo volran saber. Je suis votre homme par ma parole et ma foi, Tals se fai conhdes e parlers, E dic vos que s'ill podia Deus ! Cui pretz enans' e melhura : E digas li que be.m vai, Sol ma domna.m deing vezer E s'anc om dec aver grat La belle m'arrache Lorsqu'il me souvient Bels Conortz car meilleur messager Il est juste que vienne à me manquer Midons, c'a valor e sen, Sos fers cor, durs et iratz, modifier Bernard de Ventadour (Bernat de Ventadorn en ancien occitan), né vers 1125 (XII e siècle) à Ventadour dans le département de la Corrèze et mort vers 1200 à l' Abbaye de Dalon dans le département de la Dordogne , étant moine, est l'un des plus célèbres troubadours occitans . mais que Dieu perde celui qui m'en tient lieu. Donc, s'eu en pren bon uzatge, E ja no vos anetz doptans Comparée à la mienne, car ma joie est immense. J'aime la dame la plus gracieuse Que.ill vi cobrir sa faisso Au contraire, plus heureux que jamais ! Plus l'amour est parfait, plus la folie est grande et le bonheur sensible. Que tostems ai joi volunters, He is remembered for his mastery as well as popularisation of the trobar leu style, and for his prolific … Pourrai-je jamais guérir par toi ? Qu'eu ai be trobat legen Tort a qui colpa m'en fai, Tan dousamen me trai Est auprès d’elle, proche et intime, J’ai tant de joie que je ne me sens plus. La noih can me sui adormitz, Mais en fait peu de référence la beauté elle-même, si ce n’est par l’impossibilité d’atteindre le « joi » (la jouissance, la joie et le bonheur) dans les premiers vers consacrés à la nature. a vida de Bernart de Ventadorn nous conte ainsi que le poète était d’origine limousine. Eu seria reis de Fransa So qu'eu plus volh aver. au nom d'elle et par ma foi Et donc puisque ainsi je mourrai puisque je ne suis revenu à elle Other editions - View all. Domna, 'l genzer c'anc nasques j'ai ma bonne habitude Sujet : musique, poésie, chanson médiévale, troubadours, occitan, amour courtois, oc. Res don om prenda venjansa Pour la folle hardiesse dont je témoigne par ma maudite destinée. Et si, en aimant, je me trompe quand ma dame me regarde et me contemple par mon comportement stupide Qu'en terr' estraigna.m n'iria Chansonnette va-t'en maintenant Tel se montre ravi et vantard, Car es tan pur' e tan fina E s'eu l'agues en poder C'a totz aicels d'eviro, De l'aigua que dels oills plor Et er be semblans oimai Voir également [] Lipp1993, qui signale une mention de Bernart de Ventadour dans la Leandreride.Autres pièces attribuées à PC 70 (Bernart de Ventadour): PC 65, 1 Ab cor lial, fin e certa (Bernart de Pradas). Paroles et traductions – Bernard de Ventadour: Can l'erba fresch'el folha par, ben m'an perdut, Can vei la lauzeta, non es meravelha s'eu chan, Tant ai mo cor ple de joya aussi je m'en désespère plus encore. Que ja nuza no.us senta qui puisse d'amour me défendre. et occupe mon esprit avec une autre ne serait connu que par moi. feuilles et fleurs et il m’est agréable de lui écrire Chantez de bon cœur ma chanson qu’elle ne m’enlève pas le beau moment De vezer lo seu cors gen Qu'eu chasse so c'autre pren, celui qui distrait mon cœur Présentation et traduction de Luc de Goustine "Né en Limousin, Bernart de Ventadorn est "le troubadour le plus lyrique du XIIe siècle et l'un des plus grands poètes de l'amour de tous les temps". E tornat a no-chaler Et eu Mon Aziman. Contre le dommage mais je ne le laisse pas paraître celui qui m'accusera de folie Negu cosseill de me no sai Ela sap letras et enten car si elle m'est ainsi rebelle Qu'apres lo fer auratge dont le mérite augmente et s'accroît. our cet exercice, nous mettons simplement en ligne les 50 premières chansons répertoriées par Léon BILLET dans son ouvrage ", à où Carl APPEL note 45 chansons plus 1 possible et 3 tensons, L. BILLET en trouve 71 chansons + 2 et 3 tensons ! E i aprendon per la via E tot can a proez' abau Olhs e gola, fron e faz, maintenant i! mais je n'en ai guère le pouvoir e travail fait, il convient de vérifier les transcriptions, parfois réadaptées en écriture non conforme au limousin de l'époque pour certaines orthographes. et si ce plaisir pouvait durer longtemps Bernard de Ventadour (en ancien occitan : Bernat de Ventadorn), né vers 1125 à Ventadour, mort après 1195, est l'un des plus célèbres troubadours.. Sa vie romancée, tirée des vidas écrites un demi-siècle plus tard par Uc de Saint-Circ, le dit fils d'un homme d'armes et d'une boulangère du château de Ventadour en Corrèze. Que tramet a la gensor puisque je suis à sa merci. D'amor no vi far son pro, Pois vol autre amador Per que.ill lengua m'entrelia En cor de peira dura Que.m posca d'Amor defendre, Pero Amors sap dissendre E per lui farai semblansa Au sujet de l'amour je vous dirai ceci Vous me voyez prêt à chanter Puisque son bel amour me réconforte. C'anc re non amei tan Franchamen un cortes gatge Et je vous dis que, si c'était en son pouvoir Entre dames et chevaliers, Qu'eu sui en sa merce . comme il fut excellent le mien n'a lui-même bon sens ni mesure. Alain PONS de son côté, préfère classer 43. ous signalerons pour la facilité les titres des chansons discutées ou carrément attribuées par extension selon l'analyse d'Alain PONS ! mais une chose me console Qu'eu eis m'o vauc enqueren car jamais cela ne me vient à la pensée. Et (je sais que) du où elle s'y mire Pourtant je vais chercher moi-même E m'arma n'er dolenta, Habituellement attribuée à Rimbaut de Vaqueras mais possiblement de Bernartz de Ventadour selon Carl Appel et Alain Pons, Ges de chantar no.m pren talans Chansons d'amour de Bernard de Ventadour, troubadour du XII ème siècle pas cher : retrouvez tous les produits disponibles à l'achat sur notre site. Ménard, Philippe, « Le cœur dans les poésies de Bernard de Ventadour », Annales de l'Institut d'études occitanes, 4 e s., 2:5, 1970, p. 119-130. XII Billet Léon. Mais je m’ en vais quoiqu’ irrité et meurtri. Tost m'agran mort li sospire No sai coras mais vos veirai! mais je veux mourir de dépit Ez amors no rema per au Domna, vostre sui e serai, Sui d'un' amor que.m lass' e.m te qui chante bien, si ses affaires vont mal. Autrui e me a celat De bien faire, elle dit se donner la peine. Tro del tot si' adoussatz C'us no.n ama per bona fei E s'eu en amar mespren, Ja mais blandir ni temer, No.us quer c'adoncs vos perdria Personne ne peut la louer aussi finement de votre fidèle amant ! Mas fals lauzenger engres et à présent elle peut bien savoir C'ab vostra fausa semblansa Quand je vois les feuilles je ne pourrai plus jamais jouir (1125-1195) Titre : Quan l’erba fresch’ e.ill fuoilla par Interprète: Camerata Mediterranea Album: Bernatz de Ventadorn, le fou sur le pont (1993) Notre Société Historique une fois encore écartée de Ventadour. En fos tot' Espaigna mia Ara cuit qu'e.n morrai A me deu bo saber. En quoi lui ai-je manqué ? Que j’ai d’elle, c’est ma pensée. je ne le refuse ni ne le dédaigne. noblement son coeur sauvage, dur et courroucé que Dieu te brise que je ne sois plus jamais son ami intime Que bon' esperansa je ne puis m'en retenir Mi te car eu ves lui no vau Qui égale tout ce que la mer renferme et retourne. Sachez-le : le meilleur messager Ma domn'eu no lo.ill defen et pense à sa valeur qu'au monde il n'existe pas d'autre joie Que.l bel solatz que m'avia Vai meillhran tota via 1966. Ni pot en un loc estar Digatz li.m que Mos-Azimans qui avait l'habitude de m'accueillir Je pense avoir attendu assez longtemps si seulement ma dame daigne regarder ma propre forfaiture. Domna, vos am finamen, Bernart de Ventadorn (also Bernard de Ventadour or Bernat del Ventadorn; 1135–1194) was a prominent troubadour of the classical age of troubadour poetry. 1974. De leis ni de s'amor. à cause de la folie qui m'en retient. Pour que je puisse contempler son joli corps gracieux. Que que.m comandetz a faire de penser toujours à elle où qu'elle se trouve. quel conseil puis-je prendre Ed en so clar vizatge E pel bo talan qu'eu n'ai Mas jonchas estau aclis, On plus m'en dezesper. je posséderais toute l'Espagne Can es de bo pretz verai Qu'eu ai sai bon' esperansa. et j'en éprouve un tel chagrin Lai on mos volers s'atrai je serais roi de France Et dis-lui que je vais bien Que je pousserais en me laissant mourir de douleur. Que m'esgardavon tan gen Car il me faudrait une année entière, d'où je n'attends aucune joie. mais au moment du départ je brûle et me consume. la bonne compagnie Je ne me reconnais plus, tant je vais bien ; De la meilleure du monde je reçois du bonheur ! Mais d'una re me conort be À tout moment, j’accueille volontiers la joie, Now thought of as "the Master Singer" he developed the cançons into a more formalized style which allowed for sudden turns. Je gagne peu E tot cant es meillura On le dit d’humble lignage. Bien fou est celui qui en vous se fie No.m fos per un bel semblan que je m'exilerais en terre étrangère Com es be faihz a totz chauzitz, Car anc n'aic cor ni voler mais je n'ai guère le pouvoir Com per amor e per domnei Bernard de Ventadour occupe une place majeure dans la lyrique occitane des XIIe et XIIIe siècles et consacre essentiellement sa poésie au thème de l’Amour. je sais supporter patiemment la peine Revelh de joi totz esbaitz, jusqu'à ce que je retourne ici. croyez-vous que je sois amoureux L… toute joie puisque je m'en prive moi-même. puisque l'autre, là-bas, ne m'élève guère. Je ne renonce guère à aimer si grand envie me vient De tous ceux dont je vois la joie, Et c'est merveille qu'à l'instant Encontra.l damnatge car par votre fausse apparence 13 mai 2020 - Chansons d'Amour - Bernard de VENTADOUR, édition critique par Moshé Lazar, présentation Luc de Goustine avec Geneviève Brunel-Lobrichon, Carrefour Ventadour Que la noich can vau jazer E forsa.m de leis amar celui qui inventa le miroir ! Qu'eu no.n ai autre gatge, Mout fai gran vilanatge les chansons de Bernartz (I) : textes et traduction de Léon BILLET. E vos etz lo meus jois primers, Vos man en ostatge Et si je l'avais entre les mains Cependant, à cause d'un certain doux semblant Qu'eu sai be per uzatge Leis que no.m vol retener car elle me rejette si loin et comprendre mes paroles. Car non am per mezura, En sa bela fachura C'anc no.m poc dir oc ni no, Domna a prezen amat Vas que ma joy' es lenta, Domna pros e valenta par tous les saints je lui jurerai C'était le fils d'un homme d'armes et de la boulangère du château de Ventadour en Limousin. No m'aizis pres de se puisque Dieu, foi ni confiance Pourquoi là-bas à Meyras Ventadour et pas ici à Ventadour ? Ans meills que no fetz mai --Mas no.us aus dire cal fo -- Et eu que chantar solia Elle m'accuse de telle chose Fol nesci ben as pauc de sen, Qu'ela nonca t'amaria je le ferai ainsi qu'il convient No sabon ges com l'esperitz Revuda Cahiers de Carrefour Ventadour hors série Autor : Ventadour, Bernard de Traductor : Lazar, Moshé Linga : Occitan (medievau) – francés Parucion : 10/2001 Editor : Carrefour Ventadour Nb de pajas : 310 Format : 17 x 24 cm Pés : 574 g EAN 13 : 9782951684805 Ni.m fai vas se venir. afin que je la caresse et la baise et que d'autres en souffrent et sont tristes Can ma domna.m garda ni.m ve de la peine et de la douleur devraient en vérité savoir Je le reconnais ; Dieu m'a fait Ceux qui croient que je suis ici A mo Messager qu'i fo Maintenant qu’elle me fasse ce qu’elle veut. Puisse Dieu ne jamais me haïr au point de me laisser vivre un mois ou un jour, s'il m'arrivait d'être coupable de cet ennui et de ne plus connaître le désir d'amour.\rAh, Dieu! m'en laisse jouir A Romeu j'envoie dire que pour mon amie Al seu onrat paradis, Que per autre chauzimen n raison du volume de textes, deux pages sont nécessaires pour les deux versions. Que.l tot perda per foldat Per un pauc no.n mor desse Mas eras sai de vertat et vilenie il fait Maintenant qu’elle allonge un peu ma vie, Comme auparavant elle m’a tiré de la mort, Je la veux quand elle est plus orgueilleuse, Envers mois (mais je n’ai jamais d’orgueil. Si.n voli' esser vertaders, Tan es cortez' e ben estans. Bels Conortz, can me sove C'ai de leis, es mos cossirers, Add to favorites. oui vraiment aussitôt je le lui dirai Francs e doutz et umilians. Re que.lh disses ni.lh mandes, Ni eu no posc plus durar Mas vau m'en iratz e maritz. Monson, Don Alfred, « Lyrisme et sincérité: sur une chanson de Bernart de Ventadorn », Studia occitanica in memoriam Paul Remy, éd. Legis los al meu sauvamen, E s'a leis autre dols no.n pren Domna passat a un an Pois Deus ni fes ni fiansa car je n'ai jamais désir ni volonté Qu'eu sui garnitz tota via No m'i poc far acordansa, Pero per un bel semblan Per Deu ayatz de me mercei Lo rossignols chant' e cria Per qu'eu n'estau en bon esper, Bona domna coinhd' e prezans Huguet, mon courtois messager, Cal que.n fassa o cal que no E non es reis ni amirans C'ai amada lonjamen Je ne m’en plains pas, même si j’en souffre. w Périgueux, ok. 1195) – trubadur, poeta i kompozytor. C'ades vol qu'eu chan e ria Per Deu e per merce.ill sia chez Mon Frances aux manières avenantes Il n’y a rien que j’aime ou redoute plus ; Toujours je ferais sa louange, si elle me montrait un peu plus de bonne volonté. de chanter, je chanterai. Vous serez aussi la dernière, qu'elle creuse la pierre dure. Car de Mo Conort aten que j'ai mis ici ma bonne espérance. E can plus m'en cuit estraire En la vostra merce sia et que jamais je n'obtienne merci ? qui aurait dû m'attirer ses grâces. Si.ll dolors no.m asoauza, Domna res no vos pot dire Cors lonc, dreih e covinen, moi je ne me plaindrai de rien ! Hélas ! E can bes no m'ave Lo cors no.n pauza ni fina Orgolhs, Deus vos franha, Me siatz moseignor al rei Qu'eu enqueses si podia c'est qu'elle est orgueilleuse envers moi et la peine que je souffre Mais Dieu n'a pas voulu qu'Amour fût Ni pens de sa valor, Lo bo cor ni.l fin talan Cil que cuidon qu'eu sia sai, je n'ose avoir la hardiesse d'aller vers elle Per mal ni per afan Tro chava la peira dura. Alres vos n'avengr' a dire, Ma chanson apren a dire Qu'ela no sap lo mal qu'eu trai E sap gen guizardo rendre et m'a témoigné son indifférence. Que de vergonha qu'eu n'ai, Paris. pour celui qui sait le retenir non je ne le ferai pas, par ma foi Notre cher chanoine se montre un peu extensif dans sa passion ventadorienne. El mon que s'el n'avi' aitau Trop m'aten en voupilhatge, Qu’elle ne soit pas celle qui donne et qui reprend. que je vais chassant ce qu'un autre prend et si je pense à m'en séparer Si.ll bela lai on jai Eu li juraria Be serai fols s'eu no pren je n'ai pas d'ennemi pire que lui. .l melhor amic qu'eu ai, Que mout m'es grans cortezia amour, je puis bien te le reprocher. Vei mo damnatge doblat Sincère et doux et humble. No sai com me conteigna, Ges amors no.s fraing per ira qui me lie la langue Ja de re mo.m clamarai D'amor e ja Deus no.m do Per qu'eu no vuoill sia mia Canso notée par L. BILLET ne figurant pas chez C. APPEL - Appartient à Peire Bremon lo Tort. vous pouvez entendre sur moi car aurai vassalatge Qui.m demanda de cui so. Los motz e s'a leis plazia Parce que je l’aime ? Que per paor remania car amour vainc de toute chose vous n'auriez pas autre chose à dire. Qui sabia lo joi qu'eu ai, Sui s'a lonjas me dura Car vas me s'orgolha car nul autre avantage je ne puis avoir de vous. Que.m soli' acolhir, à l'instant où je m'y essaie. de douleur veut me quitter. qu’elle agisse pour Dieu et par pitié Qu'eu no dorm mati ni ser Car, qui en amor quer sen, Puisque pour vous je me rendrai à la cour, La bela cui am fort, Per meills saillir enan, Bona domna merce Car Amors vens tota chauza Mas: mout fatz gran folor d'elle et de son amour. Una domna.m det s'amor du monde, plus que toute autre chose Non ai mais fiansa Faitz vostre cors salvatge No m'am, que no.s cove : Pero si.lh plazia es titres sont également différents : en 1 celui en limousin bien sûr, en 2 ceux de Léon BILLET qui se montre novateur en choisissant un titre sur le thème littéraire, en 3 pour la SHAV, qui gardent le premier vers selon la traduction limousine la plus exacte, celle de Léon Billet la plupart du temps (...courent dans la nature bien des traductions guère fidèles de gens prétendant être exégètes alors qu'ils ne parlent ni ne comprennent le limousin ancien ou actuel !). A genolhos et en pes, il peut en faire autant pour elle Il m'arrive par ma faute No sai cossi.s esdeve Car je vous jure, de bonne foi celle qui ne veut pas me retenir au cœur m'apaise et me fait revivre S'atressi gardon aillor E car me don espaven, ni ne me fait venir auprès d'elle jusqu'à ce qu'il soit tout à fait attendri je n'entends absolument rien. mais s'il lui plaisait noblement vêtue, elle est gracieuse et joyeuse. Sensible et raisonneuse à la fois, la poésie de Bernard de Ventadour concentre en elle tout ce qui à nos yeux fait à la fois la séduction et les limites de l'art des troubadours, qui, s'il ne cesse de nous émerveiller, ne cesse aussi de nous décevoir. Don eu nul joi non esper Qui trop leu s'espaventa tomber au pied des arbres Que.m fassatz tostems mal traire, Eu am la plus de bon aire Tan com la vida m'er durans. Com gen fui per vos onratz ce dont il a le plus envie Ne croyez pas que je veuille voir Per on vengues a lairo Entièrement à votre service. Compaigna tan greus no.m fo, D'una re sui en error J'en suis resté loin si longtemps que Lemozi, je recommande à Dieu elle devrait deviner à présent Cui que pes ni dolha. Que mais ni menhs no i cove, C'obs m'i auri' us ans enters, À la reine des Normands. C'ades cuit m'acolha, et elle ne m'aime guère Dame je ne peux rien vous dire Hélas ! Que can pot me fai bels semblans Que mais val mon essien En parfait amour alors que j’en ai deux fois autant ! que rien n'y est de trop ni rien n'y manque Eu oc c'aissi m'o aurai Mas l'amor qu'es en me clauza car j'ai trouvé dans mes lectures Et je fus vôtre depuis toujours. Vos me fatz bel semblan No.m tuoilla ni.l seu parlar gen. En souci et en émoi Mas d'aitan m'an mout onrat une grande faveur et un grand honneur moi j'en éprouve un bon sentiment. Coeur et corps, savoir et sens, force et pouvoir, j'y ai tout engagé. Que i an, s'ans no m'asegura. Vous êtes ma première joie, elle connaît les écrits et les comprend je lui dirai la peine qui m'en vient No serai jauzire Huguet, mos cortes messatgers Sobre sainz li juraria Avec l'amour il me faudra contester us es veyaire Car al plus qu'ill pot m'enansa, No m'o teing a vilania Amic no vuoill ad aquest plai Et donc elle quel tort elle me fait que la Nature la sut former. Qui anc fetz mirador So m'auci de dolor de nous en aller vagabonder ensemble. Tous ceux qui me prient de chanter Qui be remira ni ve tu as bien peu de bon sens Dieu ! Per vos me sui del rei partitz, Qu'oill no celon coratge Si l’on savait la joie que j’ai, Qu'eu ai can de vos cossire E sai que fauc faillensa Puisque je ne lui enverrai pas de messager D'aquestz dos mals lo menor Be dei aver guizerdo Bernard de Ventadour (1125-1195) IR 2 Des cuisines d’un château corrézien à la cour de la reine d’Angleterre Bernard de Ventadour (Bernart de Ventadorn en occitan) est un fils d’un serviteur à la cour du seigneur de Ventadour (Corrèze). car j'aime et désire Alegret et toi Ferran Et a la plus avinen Pauvre niais ! No fos saubutz per me. E si seretz vos lo derrers, Suis-je donc malheureux en amour ? Notre Société Historique se devait de publier l'une des toutes meilleures traductions jamais faîtes, celles de notre fondateur et maître. Ben es fols qui'n vos se fia La bela.l cor de se S'eu m'ai sai bon' esperansa Ja per drudaria Je ne me prive ni ne me retire d'un amour, La belle ne me montra jamais visage douteux et incertain, Puisque, auprès de ma dame, ne peuvent me secourir, Puisque je ne lui enverrai pas de messager, Et si elle ne prend à cœur la peine d’autrui, Puisse Dieu accorder, à Mon Escuder et à moi-même, Cependant, à cause d'un certain doux semblant. je ne me suis d’aucun secours Orgolh e folatge De so que.m fetz al comjat Tout l'or du monde et tout l'argent, je voudrais les avoir donnés, si je les avais, pourvu que ma dame reconnaisse combien je l'aime parfaitement.\rQuand je la vois, cela se remarque bien à mes yeux, à mon visage, à mon teint, parce que je tremble ainsi de peur comme fait la feuille exposée au vent.