À droite, le Parti national et le Parti démocrate-chrétien du Chili ont fait alliance au sein de la Confédération démocratique, qui remporte les élections législatives de mars 1973 sans disposer toutefois de la majorité constitutionnelle pour forcer Allende à la démission. Il compteront de nombreux membres ou sympathisants dans les médias, chez les fonctionnaires du gouvernement et dans le patronat. Les responsables politiques locaux et l’ensemble des maires sont destitués, leurs remplaçants étant nommés par la junte[23]. Les deux meurtres ont été commis par Michael Townley, membre de la Dina, sur ordre du général Contreras qui contrôle la police secrète. Ils se concentrent notamment au sein de trois organismes gouvernementaux. Le départ de Leigh s'accompagna de celui de la quasi-totalité du haut commandement de l'armée de l'air chilienne. Des centaines de milliers de personnes convergent en chantant vers le centre de Santiago pour une nuit de délire. Les relations internes au sein de la junte, « ouvriers, paysans, gens des bidonvilles et les jeunes […] comme classe et comme révolutionnaires », La dictature militaire s'attendait à recevoir les félicitations des gouvernements occidentaux pour avoir renversé un « gouvernement marxiste », à l'exception du secrétaire d'état américain, « après avoir imposé des réajustements difficiles et commis sa part d'erreur, [...] avait lancé le pays sur un cours régulier de croissance économique qui en fit un modèle admiré en Amérique latine, qui continua même après que la dictature eut confié le pouvoir (mais pas le contrôle des forces armées) à un chrétien-démocrate élu en 1990. Le modèle chilien était basé en tout état de cause, sur l'application de politiques néolibérales [...] qui à un degré ou à un autre furent ultimement adoptées par tous les pays, y compris (dans certaines limites) par la dictature communiste survivante de Cuba. Il s’était suicidé à l'aide d'une arme automatique. Mais en juillet, Altamirano incite les travailleurs des cordons industriels à s’armer et à former des milices populaires, rejetant tout accord avec la Démocratie chrétienne, qualifié de parti réactionnaire et contre-révolutionnaire, mais plutôt, selon ses propos, appelle à l'armement des « ouvriers, paysans, gens des bidonvilles et les jeunes […] comme classe et comme révolutionnaires » afin de sauver le gouvernement[9]. Les exilés sont aussi autorisés à rentrer au pays ce que fait notamment la famille de Salvador Allende[82]. Convoqué à Santiago par le commandant en chef de l'armée de terre, le général René Schneider, il pense se voir signifier sa mise à la retraite. Le respect de l'État de droit après 1990 et le maintien des réformes économiques libérales par les gouvernements démocratiques a établi un modèle économique par le président des États-Unis, George W. Bush, qui préconisa en 2001 aux élus du Congrès des États-Unis de prendre exemple sur les réformes de libre marché de Ricardo Lagos[90]. Vous avez donc fui la dictature argentine qui a eu lieu de 1976 à 1983, mise en place par le général Videla. La dernière fois, il est devancé par le démocrate-chrétien Eduardo Frei (père de l'actuel président chilien). À l'opposé, la Corée du Sud, en octobre 1973, et le Sud-Vietnam en mars 1974, ouvrirent des représentations diplomatiques à Santiago[53]. Mais les protestas redoublent. Les ménagères, qui défilaient sous le gouvernement d'Unité populaire en frappant sur des casseroles pour protester contre la pénurie, reprennent du service contre le régime. nécessaire]. La dictature a procédé en particulier à la « disparition » d'opposants. Présidée par Patricio Aylwin, la DC prend la tête, avec les partis de droite, du mouvement de grève des mineurs d'El Teniente puis de ceux des transports publics, des petits commerçants, des professions libérales et enfin des camionneurs. Lorsqu'il apprend la victoire électorale de Salvador Allende, le 4 septembre 1970, le général Augusto Ugarte Pinochet, alors commandant de la région d'Iquique (1 … Carlos Altamirano, le chef du parti socialiste chilien avait été averti d’un possible coup d'État de la part de la Marine et avait prononcé un discours incendiaire invitant le Chili à devenir un second Viêt Nam héroïque[10]. Augusto José Pinochet, né le 25 novembre 1915 à Valparaiso (Chili) et mort le 10 décembre 2006 à Santiago (Chili) , est un homme d'État chilien.Après un coup d'État en 1973, il est président du Chili du 17 décembre 1974 au 11 mars 1990. En 1964, le président populiste Joao Goulard, accusé de vouloir « cubaniser» le pays, se voit contraint d’être remplacé. Les dictatures militaires qui gouvernèrent le Chili et l’Argentine dans les années soixante-dix et quatre-vingt eurent un impact considérable sur les écrivains. Le Chili apporte peu à peu un soutien plus marqué à Israël, dénonçant le « terrorisme palestinien » et les médias qui, selon lui, donneraient une image tronquée des colonies israéliennes[56]. Selon Fanny Jedlicki, « Les exilés chiliens et l’affaire Pinochet. Plus de la moitié des inscrits s’étant déplacés pour participer à ce vote, c’est aussi un désaveu pour le président conservateur Sebastian Piñera, qui avait multiplié les obstacles et espéré que le quorum ne serait pas atteint. De leur côté, l'Allemagne, l'Autriche et le Royaume-Uni, fournisseurs d'arme habituels des forces armées chiliennes, maintiennent leurs ventes d'armes au Chili. Une junte, composée de Pinochet pour l'armée de terre, de l'amiral José Merino et des généraux César Mendoza (carabiniers) et Gustavo Leigh (armée de l'air), somme Allende de se rendre. Afin de désamorcer le mécontentement, Pinochet publie, le 14 janvier 1983, une liste de 79 exilés politiques autorisés à rentrer au Chili. L'État juif lui fournit des « équipements testés au combat » et forme des équipes de la DINA, la police politique chilienne. En 1980, la dictature militaire privatise le système de retraites. En intervenant contre l'ordre institutionnel, elle a perdu sa réputation surfaite d'armée constitutionnelle (elle a tenté une dizaine de putschs en trente ans). Les Chiliens semblent avoir vaincu la peur. Dans la vie politique interne du Chili, les partisans du coup d'État et de la junte font référence à cette période sous le nom de « gouvernement militaire » alors que les opposants désignent cette période sous le terme de dictature militaire. Mieux, les investissements étrangers notamment australiens, européens et américains affluent de nouveau. Abonnés, Non, «Der Spiegel» n’a pas révélé que l’Allemagne a moins de morts du Covid grâce à l’hydroxychloroquine, Que sait-on de «l'agression» d'un jeune à Belfort le soir de Noël ? Le second boom économique s'accéléra à partir de 1989 et caractérisa le Chili durant toute la décennie 1990 sous les mandats de Patricio Aylwin et de son successeur[73]. Le général Jorge Videla dirige la junte qui renverse le pouvoir en place d’Isabel Perón. Les banques étrangères cessèrent d’investir, tandis que le gouvernement déclara que tout cela faisait partie de la récession économique mondiale. Le régime chilien adopte une position assez ambiguë concernant les questions controversées du Moyen Orient, lui permettant d'entretenir d'étroites relations avec Israël tout en préservant ses liens avec les pays arabes[55]. Le gouvernement établit des listes de proscription, tandis que des milliers de syndicalistes sont déportés vers les terres australes (les relegados). Les tortures pratiquées comprenaient : l'usage de rats, torture par électricité, torture par l'eau, privation d'eau et de nourriture pendant plusieurs jours, viols, tortures psychologiques (tortures et viols de sa famille devant le prisonnier, humiliations diverses, privation de sommeil). L'élection de Jean-Paul II comme pape au début des années 1980 marque, en Amérique latine, le reflux de la théologie de la libération, condamnée à deux reprises, en 1984 et 1986, par la Congrégation pour la doctrine de la foi dirigée par le cardinal Ratzinger (futur Benoît XVI). L'article 45 de la Constitution lui accorde également de devenir sénateur à vie après son dernier mandat. Par Paulo A. Paranagua (Blog America Latina (VO)) Publié le 17 mai 2013 à 19h25. L'aile gauche de la démocratie chrétienne quitte alors le PDC et crée le Mouvement d'action populaire unitaire (Mapu) avec les partis communiste, socialiste, radical, social-démocrate et l'Action populaire indépendante. Quatre juntes se succéderont jusqu’à 1983. Les «Chicago Boys» (qui placent la stabilité monétaire au centre de tout) trouvent dans la dictature un prodigieux laboratoire pour mettre en oeuvre leur libéralisme sauvage: pas de grève, pas de syndicats, pas de contestation sociale" et une police omniprésente. C'est un communiste. Des militaires sont nommés à la tête de toutes les universités[25]. Il fait état de 2 279 personnes assassinées par des agents de la dictature, de 641 morts «dans des conditions non élucidées» et de 957 «détenus disparus». En vertu des dispositions législatives prises par le gouvernement, comme la loi no 18 603 du 23 mars 1987, les principales libertés publiques (droit de réunion des partis politiques, à l'exception du Parti communiste, et des syndicats, semi-abrogation de la censure) sont alors rétablies et les registres électoraux sont rouverts pour tous les citoyens chiliens, hommes et femmes ainsi que pour les résidents étrangers, âgés de plus de 18 ans. »[29] Dans un contexte marqué par l'interdiction de l'opposition, le gouvernement affirme avoir reçu 75 % des voix en sa faveur, chiffre auquel « personne ne croit »[30],[31]. Il se spécialise dans l'assassinat de carabiniers et échoue, le 7 septembre 1986, dans un attentat à la roquette contre le dictateur. Jean-Paul II vient au Chili en 1987 où il rencontre le général Pinochet et lui rappelle que « le peuple a le droit de jouir de ses libertés fondamentales, même s’il commet des erreurs dans l’exercice de celles-ci »[57]. Voir les commentaires. Je salue les dames, je fais des caresses aux enfants, j'aide les pauvres. Mais il refusa, convaincu que c'était un piège, ce qui était effectivement le cas[11]. Alors que l’administration Carter prend certaines distances avec la dictature, Israël devient à la fin des années 1970 son principal fournisseur d’armes. Biographie d'Augusto Pinochet, le dictateur militaire du Chili Augusto Pinochet (25 novembre 1915 - 10 décembre 2006) était un officier de l'armée et un dictateur du Chili de 1973 à 1990. Le projet est repoussé par l'Assemblée. Le 7 septembre, Pinochet avait été convaincu par le général Leigh et l'amiral Merino de se joindre aux putschistes. Lorsqu'il apprend la victoire électorale de Salvador Allende, le 4 septembre 1970, le général Augusto Ugarte Pinochet, alors commandant de la région d'Iquique (1 600 km au nord de Santiago) réunit ses collaborateurs et leur déclare: «Allende a gagné. Puis enfin le secrétariat à la planification et à la coordination (SERPLAC), concernant les grands travaux comme l'extension des lignes du Métro de Santiago du Chili ou la construction de la Carretera Austral. L’État se désengage en grande partie du financement des universités, lesquelles se financent alors à 75 % par le biais des frais universitaires versés par les étudiants, rendant difficile l'accès aux études pour les personnes issues des milieux modestes[72].