Plusieurs auteurs, dont Louise Labé, s'approprient des vers pour les adapter à leur façon. Surnommée « La Belle Cordière », elle fait partie des poètes en activité à Lyon pendant la Renaissance. Louise Labé, dans son sonnet VIII, écrit : « Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie ». Par la suite, nous tombons dans l’Élégie II, qui s’agit d’une douleur de la relation amoureuse, que l’on nomme : « in medias res ». Dans la dernière partie de l’Épître, Labé défend son œuvre sous le couvert de la modestie attendue d’une femme. Louise Labe was born in the early 1520s to a prosperous rope-maker, a member of the Lyon bourgeoisie. La poétesse des Sonnets se distingue de cette règle en tombant amoureuse de celui qui l’aurait séduite. She was married in her mid-teens to another rope-maker, some 30 years older than she. De plus, il se trouve une optique d'imitation très forte pendant cette période de la Renaissance. Elle aurait été la femme d'Ennemond Perrin, riche marchand de cordes[3], qui possédait plusieurs maisons à Lyon et aurait trouvé dans la fortune de son mari un moyen de satisfaire sa passion pour les lettres : dans un temps où les livres étaient rares et précieux, elle aurait eu une bibliothèque composée des meilleurs ouvrages grecs, latins, italiens, espagnols et français. Biography of Louise Labé. Comment aurait-il pu ignorer une supercherie dont on nous dit par ailleurs que tout le monde en était informé ? Certains historiens de la littérature de la Renaissance mettent en doute son existence. La première partie souligne l’équivalence des hommes et des femmes depuis que ces dernières ont acquis la possibilité de s’éduquer : « […] les sévères loix des hommes n’empeschent plus les femmes de s’apliquer aus sciences et disciplines […][54] ». Pour Françoise Charpentier, l’indissociabilité de Folie et d’Amour s’oppose à l’amour pétrarquiste et idéaliste en dépeignant l’amour non pas comme une sage entreprise contemplative et idéaliste, mais comme un sentiment réaliste et passionnel. Elles sont situées entre le Débat et les Sonnets. Her mother died when she was a child; her father had her educated in languages and music, and a brother may have taught her to ride and fence. Par ailleurs, quand Apollon traite de l’insuccès en amour, il pose Folie comme la cause d’une certaine inégalité sociale : « Car ou Amour voudra faire cette harmonie entre les hautes et les basses personnes, Folie se trouvera pres, qui l’empeschera[43] ». Louise Labé est née à Lyon aux alentours de 1524, son père est un riche cordier*, grâce notamment à sa première épouse qui meurt lui léguant ainsi la fortune et l’illustre nom de son père, cordier lui aussi, Jacques Humbert dit Labé ou L’Abbé. Ainsi Amour inconstamment me mène ; Pour citer un exemple, dans le sonnet LXXXIX de Pétrarque (traduit en langue française) se trouve la phrase suivante : « et je tremble et j’espère, et je brûle, et je suis comme une glace ». »[50]. Louise ha l'œil de si vive estincelle, Les vers suivants, « Toujours brûlai de sa fureur divine,/ Qui un seul jour mon cœur n'abandonna », témoignent d'un amour qui se poursuit à travers le temps et les peines. Le titre de chaque sonnet est basé sur la numérotation romaine, de I jusqu'à XXIV. Louise Labé née vers 1524 à Lyon[1], morte le 25 avril 1566 à Parcieux-en-Dombes où elle fut enterrée[1],[2], est une poétesse française surnommée « La Belle Cordière ». Poète française En 1543 elle a épousée avec une cordier. », v. 9). Louise Labé. En 1543, elle épousa Enemmont Perrin, un riche cordelier qui lui permit de se consacrer entièrement à ses activités littéraires. Le sujet lyrique féminin, soit celui de l’amante, se transforme en poétesse pour chanter sa douleur, et en tire sa gloire auprès des gens d’esprit en gagnant le pays à l’amour poétique, soit celui de Pétrarque, dans l’Élégie II : « Comme plusieurs gens savans par le monde/M'ont fait à tort, ce croy je, estre estimée.» (Élégie II, vers 58-59)[21]. Les écrits de Louise Labé, trop voluptueux ou trop satiriques, renforcèrent ces attaques et les appels à leur censure. Et si ne puis assez louer Louise. Louise Labé née Louise Charly en 1524 à Lyon, décédée le 25 avril 1566 à Parcieux-en-Dombes, est une poétesse française. Daniel Martin, « Louise Labé est-elle une créature de papier? De son côté, l’Élégie II, s’adressant à l’Ami « absent », se relie à la tradition ovidienne des Héroïdes[19]. Les champs sémantiques les plus récurrents sont celui de l'amour (désirs, passions), de la tristesse (pleurs, larmes, sanglots, soupirs), de la souffrance (mal, calamité, douleurs) et du danger (feu, flèches, mort). Elle exhorte alors les femmes à « eslever un peu leurs esprits par-dessus leurs quenoilles et fuseaus », à mettre « leurs concepcions par escrit » et à participer à la vie politique. Biography. comme le nom de celui-ci : Labé. Le Débat semble influencé en partie par la reconnaissance de la folie telle qu'elle apparaît dans l'Éloge de la Folie d'Érasme ; elle récrit à sa manière, comme beaucoup de ses contemporains, l'un des plus célèbres sonnets de Pétrarque, celui dont l'incipit est Solo e pensoso. Les deux problèmes sont liés : une femme sans connaissance ne peut accéder à l'autonomie. Her mother died when she was a child; her father had her educated in languages and music, and a brother may have taught her to ride and fence. Quant à Mercure, il pose la libre compétition plutôt que la solidarité comme cause de tout ce qui est positif dans la société. Ces poèmes, d'une grande rigueur formelle, se distinguent des œuvres contemporaines par leur ardeur, leur spontanéité et la sincérité des sentiments exprimés, en même temps que par une philosophie de l'amour d'inspiration platonicienne. Poétesse française. L’Élégie I et III, qui s’adressent aux Dames, représentent une excuse. Et en plaisir maint grief tourment j'endure ; » Labé s’éloigne de l’amour idéaliste par cette mise à distance aux intonations satiriques et réalistes afin de proposer une conception nouvelle de l’amour, démythifiée et éloignée de l’effusion émotionnelle et doloriste trop souvent associée à la perspective féminine[48]. Labé was a member of the 16th-century Lyon school of humanist poets dominated by Maurice Scève. Or Daniel Martin estime qu’« en dépit des formules de modestie dictées par les lois du discours préfaciel, il apparaît que la publication du volume des Euvres est ressentie par la poétesse comme un titre de gloire[56] ». J'ai grands ennuis entremêlés de joie. Sonnets Sonnet VIII Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie ; J'ai chaud extrême en endurant froidure : La vie m'est et trop molle et trop dure. Her wit, charm, accomplishments, and the freedom she enjoyed provoked unverifiable legends, such as those claiming she rode to war, was Louise à tout est tant bien avenante, She began piano studies at an early age with Cecile Soria, a former student of Muzio Clementi. Louise Labé. Ce thème est bien représenté dans les Élégies I et III, dans lesquelles on encourage les dames à se faire entendre. », v. 4). Le tout dernier sonnet appelle à la sympathie et à la solidarité entre femmes en s'adressant directement à elles par le nom propre « Dames ». Selon Marie Madeleine Fontaine, le Débat de Folie et d’Amour met de l’avant une philosophie naturaliste qui prône la liberté de l’expression amoureuse dans les relations sociales. Plusieurs figures de style[27] sont employées dans les Sonnets dont des figures d'opposition, d'insistance et d'analogie. Fille d'un riche marchand d'origine italienne, la jeune Louise bénéficia d'une éducation soignée, à la fois littéraire (elle savait le latin), musicale (elle composait en français et en italien et chantait en s'accompagnant du … Elle les avertie des difficultés en amour et leur défend de devenir « plus malheureuses » qu'elle. » Il fait en outre remarquer que, dans ses Opuscules, il publie un texte à la louange de Louise Labé. Le désir est accompagné d'une passion qui paraît néfaste, comparée par endroits à un poison, à un feu, et qui a comme sujet une amante blessée, symboliquement criblée de flèches (XIX), brûlée ou noyée (VIII). À la mort de sa femme, Pierre Charly, alias Pierre Labé, se remaria, et c'est de ce mariage que naquit Louise Labé. Une allégorie se présente dans les Sonnets avec « Amour ». Néanmoins, il ne contredit pas tout à fait Apollon puisqu’il finit par faire l’apologie du couple, l’unité la plus bénéfique pour toute société humaine[42]. Louise, elle, décédera en 1565, à une époque où la cité de Lyon, secouée par des troubles économiques et des haines religieux, a déjà beaucoup perdu de son importance littéraire et artistique. La lecture de ses œuvres confirme qu'elle a collaboré avec ses contemporains, notamment Olivier de Magny[7] et Jacques Peletier du Mans, autour de l'atelier de l'imprimeur Jean de Tournes[3]. 10 citations de Louise Labé - Ses plus belles pensées Citations de Louise Labé Sélection de 10 citations et phrases de Louise Labé - Découvrez un proverbe, une phrase, une parole, une pensée, une formule, un dicton ou une citation de Louise Labé issus de romans, d'extraits courts de livres, essais, discours ou entretiens de l'auteur. Elle n’est plus seulement un objet d’admiration dépersonnalisée par l'amant, mais un sujet actant qui se définit par lui-même[32]. Œuvres complètes, Paris, 2004, pp. Par exemple, l’usage du passé simple, dans les Élégies, permet de comprendre la blessure de l’amour que vit le personnage. Elle fait partie des poètes en activité à Lyon pendant la Renaissance. Celle-ci, perçue auparavant comme étant virile par les hommes, détient une image complètement différente. Il s’agit là d’une forme de réalisme qui consiste à se satisfaire de la réalité telle qu’elle est. »[63] Ainsi, il est à comprendre qu’au vu du danger social que représente l’écriture pour les femmes, Labé cherche la solidarité afin de ne plus être la seule à porter le « faix de l’écriture »[64]. Elle ne serait qu'une invention de quelques poètes lyonnais, mais ce débat n'a été ouvert que récemment. Tout d’abord, l’héroïde se retrouve au milieu de l’aventure amoureuse, dans l’Élégie II, et, de part et d’autre, les adresses aux dames qui mettent en perspective cette deuxième élégie[20]. Enfin, un troisième thème utilisé par Louise Labé serait celui de l’écriture féminine. Elles se rapprochent des épîtres liminaires. Les Sonnets marquent une continuité dans l'évolution des sentiments du sujet amante. Elle tirera son surnom, la belle cordelière, de son père aussi bien que de son futur époux, Ennemont Perrin, qui exercera la même activité. Louise Labé née en 1524 à Lyon, morte le 25 avril 1566 à Parcieux-en-Dombes où elle fut enterrée, est une poétesse française surnommée « La Belle Cordière », elle fait partie des poètes en … Des références géographiques sont également mentionnées comme l'Euripe en Grèce dans le sonnet XIII, Caucase et le « Parthe » de l'Empire Parthe (XVI). Sa vie, énigmatique à bien des égards, est étroitement associée au milieu lettré de Lyon, où s'épanouit, autour de Maurice Scève, la première floraison poétique de la Renaissance française. Avant même d'avoir seize ans, elle aurait rejoint l'armée du jeune dauphin (futur Henri II) à Perpignan et s'y serait illustré sous le nom de capitaine Loys. Biographie de Louise Labé https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Louise_Labé&oldid=176512437, Date de naissance incertaine (XVIe siècle), Catégorie Commons avec lien local identique sur Wikidata, Article de Wikipédia avec notice d'autorité, Page pointant vers des dictionnaires ou encyclopédies généralistes, Page utilisant le modèle Bases littérature inactif, Portail:Littérature française ou francophone/Articles liés, Portail:Littérature française/Articles liés, Portail:Auvergne-Rhône-Alpes/Articles liés, Portail:Biographie/Articles liés/Culture et arts, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence, Le recueil des œuvres de Louise Labé a été imprimé à Lyon par. » La combinaison des discours d'Apollon et de Mercure révèle la psychologie d'amour de Labé, une psychologie qui permet l’inégalité pour ensuite la présenter comme une égalité de la profondeur de l’amour devant laquelle la dissemblance multiple devient finalement indifférenciée[45]. Dans le même sonnet, au vers 6, se trouve aussi un oxymore : « Et en plaisir maint grief tourment j'endure ». L’indifférence, voire le dédain des femmes aimées, se fait connaître par ce qui relève du silence, des non-dits et du regard. 2007. Il pose ensuite Amour comme la condition nécessaire à la connaissance de soi et d’autrui, connaissance qui permet de plaire à l’autre. Son père, Pierre Charly, apprenti cordier, avait épousé (vers 1493) en premières noces la veuve d'un cordier prospère, Jacques Humbert dit Labé ou L'Abbé. Louise est tant gracieuse et tant belle, Karine Berriot, Louise Labé : La belle rebelle et le françois nouveau : essai ; suivi des Œuvres complètes, Paris, Seuil, 1985. Des sonnets comme le V et le VII marquent un sentiment de solitude et d'abandon, d'abord car l'amante se retrouve seule, dans son lit, « toute cassée », et car il lui manque une part d'existence, c'est-à-dire l'âme, qu'elle assigne à l'amant éloigné. La belle cordière BIOGRAPHIE Un deuxième thème principal retrouvé dans les Élégies serait celui de l’innamoramento. Enemmont Perrin meurt peu après 1555. Amazon.com: Une analyse du „Sonnet II" de Louise Labé (French Edition) (9783656455783): Widmann, Lena: Books Dans l’adresse aux dames des Élégies se retrouve, en écho, cette communauté de femmes à laquelle s’adresse Louise Labé dans l’Épître quand elle l’engage à se mettre à l’écriture et à la réflexion. Il s’agirait d’une sorte de « manuel de séduction »[34]. Elle apprend le latin, l’italien, l’espagnol, quelques rudiments de grec, la musique (le luth), mai… Le sujet lyrique, dans les Élégies, représente la figure de l’écriture poétique. Ou faut-il la considérer selon V.L. Plus loin dans la lettre, ce « nous » fait abstraction du sexe et englobe tous les lecteurs susceptibles de goûter au plaisir des études littéraires et de l’écriture[58], ce qui sous-tend une élimination de l’antagonisme entre les hommes et les femmes au profit de la mise en place d’un réseau d’échanges intellectuels qui profiterait à la créativité féminine et masculine[59]. Dans la genèse que raconte Apollon, ce dernier s’intéresse tout d’abord à la naissance d’Amour, qu’il décrit comme une solidarité bienveillante entre les humains, une « benivolence, qui les fait vouloir bien l’un à l’autre[38] »[39]. Le sonnet II poursuit la description plus longuement avec les membres du corps (« ô front, cheveux, bras, mains et doigts ! Dans la préface dans laquelle elle dédie « Débat de folie et d'amour » à son amie Clémence de Bourges, Labé souhaite un changement de comportement, maintenant que « les sévères lois des hommes n'empêchent plus les femmes de s'appliquer aux sciences et aux disciplines ». Sa position centrale est significative. Son père, Pierre Charly, était un cordelier de la ville. L’Épître Dédicatoire, en plus d’être au centre du questionnement philosophique et politique de la poétique de Louise Labé, semble aller à l’inverse de l’écriture spécifiquement féminine qu’ont théorisée plusieurs écrivains dans la deuxième moitié du XXe siècle[51]. Louise Labe was born in the early 1520s to a prosperous rope-maker, a member of the Lyon bourgeoisie. », compte rendu critique de l’ouvrage de Mireille Huchon, SIEFAR, déc. Celle-ci reprendra également le pseudonyme de son père et sera surnommée La Belle Cordière en raison du métier de son père, puis de son mari[3]. » (v. 3-4). Il y a de différents destinataires même si l’amour représente le thème principal. Celle que l'on surnomme « La Belle Cordière » a-t-elle réellement existé ? Elle tirera son surnom, la belle cordelière, de son père aussi bien que de son futur époux, Ennemont Perrin, qui … Ce sera en pure perte : le Roman de la rose connaîtra un succès considérable. Elle entre également en relation avec d’autres auteurs célèbres de son époque tels que Jacques Peletier du Mans et Olivier de Magny, ainsi qu’avec des professionnels du milieu comme l’imprimeur Jea… Bien qu'il soit plus loin, le sonnet XX affiche également l'innamoramento des deux amants avec une plus grande clarté, relatant plus de détails concernant leur rencontre, qui relève d'une prédiction, et les circonstances de l'amour naissant entre eux deux. 1526 (Lyon) 1566 (Parcieux en Dombes) Elle a étudié de la musique, le latin, l’italien et l’espagnol. D'abord, elle inaugure les Sonnets avec un poème écrit en italien, renvoyant alors aux origines de cette forme poétique, à savoir le sonneto italien apparu au début du XIIIe siècle. Elle incarne avec un « je » lyrique féminin la femme qui, aimée puis délaissée par l’amant, continue d’aimer et de souffrir de son malheur amoureux. This gorgeous cardigan, with its large cabled borders, bears her name. L’Épître annonce aussi, de manière plus générale, un programme pédagogique humaniste. 205-213). (vers 1524 1566). En permettant à des belles d’aimer des laids, des nobles d’aimer des paysans, Folie serait la source d’une sorte d’injustice. Surnommée « La Belle Cordière », elle fait partie des poètes en activité à Lyon pendant la Renaissance. Puis, quand je crois ma joie être certaine, Lecture analytique de Louise Labé, « Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie », Œuvres, 1555 (p.206) Introduction L’auteur de ce poème est une femme appartenant au 16ème siècle. Surnommée la Belle Cordière car elle est fille et épouse de cordier, Louise Labé est une enfant vive et enjouée qui fascine son père. », François Solesmes, « Louise Labé, “créature de papier” ? Chacune de ces sections représentent une chronologie du vécu amoureux sous la forme de trois évènements principaux, ou bien trois étapes. Les « Élégies » de Louise Labé sont séparées en trois sections, décrites chacune en chiffres romains : Élégie I, Élégie II ainsi qu’Élégie III. Le premier sonnet, aux vers 2 et 3, lui attribue d'abord un « nivino aspetto,/ Pien di gratie, d'honor et di rispetto ». Il se trouvent également des sonnets qui témoignent d'un conflit intérieur en ce qui concerne ses sentiments pour l'amant tel que le montre les deux quatrains du sonnet XI. Tout en un coup je sèche et je verdoie. Louise Labé se montre lucide et prudente dans sa réflexion sur l’amour, témoignant d’un respect pour l’ordre social de son époque. Il y a également les thèmes de l'abandon et de la solitude qui reviennent souvent, de pair avec la déception et la résignation. La vie m'est et trop molle et trop dure. Fille et femme de riches cordiers, son surnom de «belle cordière» est fort explicable. Buy Louise Labé (Biographies Littéraires) (French Edition): Read Kindle Store Reviews - Amazon.com A sa mort en 1566, elle a fait don de tous ses biens aux pauvres. Elle aurait possédé des jardins spacieux près de la place Bellecour où elle aurait pratiqué l'équitation[4], sans toutefois monter son cheval en amazone. Comme dans le Débat de Folie et d’Amour, où l’égalité entre les hommes et les femmes est présentée jusque dans le titre par le genre des noms de « folie » et d’« amour », mais aussi par leur opposition et leur complémentarité, l’Épître Dédicatoire se place contre l’essentialisation de l’écriture féminine et pour une égalité des sexes[53]. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. L’innamoramento est représenté, dans l’Élégie I, sous la forme d’un souvenir que l’amante fait renaître après avoir demandé l’aide d'Apollon, dieu grec : « Je sen desja un piteus souvenir, Qui me contreint la larme à l'œil venir. On trouvera dans cet article d'autres arguments (Les témoignages de Rubys et de Paradin ; le rôle de Maurice Scève). Louise Labé est née à Lyon entre 1520 et 1525, son père est Cordier, on la marie également, à un cordier de trente ans son aîné, de là son surnom " La Belle Cordière ". Elle encourage donc ses contemporaines à sortir de l'érudition livresque à laquelle les femmes étaient restreintes, et à écrire et apprendre tout ce qui pouvait les emmener vers un accès au respect, à l'honneur et au pouvoir. Selon François Lecercle, Professeur de littérature comparée, les Élégies forment un « schéma d’enchâssement » de canzonière. des historiens. De même, l’invitation que tend Labé à Clémence de Bourges à la surpasser (« et vous inciter et faire venir envie en voyant ce mien euvre rude et mal bati, d’en mettre en lumiere un autre qui soit mieus limé et de meilleure grace »[60]) se prolonge jusque dans les Élégies alors qu’elle incite les dames à écrire et à « raconter » : « […] Dames, qui les lirez,/De mes regrets avec moy soupirez./Possible, un jour je feray le semblable,/Et ayderay votre voix pitoyable/A vos travaus et peines raconter,[61] »[62]. Ceux que l'on peut lire sont parfois le fruit de l'imagination des critiques à partir de ses écrits : Louise Labé chevalier, Louise Labé lesbienne, Louise Labé lyonnaise, Louise Labé prostituée, etc. Dans les deux cas, elle témoigne d’une intention de justifier les torts et les travers de l’amour individuel en inversant en valeurs positives des comportements jugés néfastes au développement des sociétés humaines, dont elle fait de Folie, plutôt que d’Amour, la responsable. La dernière modification de cette page a été faite le 12 novembre 2020 à 13:14. Louise ha face au corps tant convenante, L'œuvre de Louise Labé, très mince en volume (662 vers), se compose d'un Débat de Folie et d'Amour (dans lequel Jean de La Fontaine a trouvé le sujet de l'une de ses fables, L'Amour et la Folie[8]), de trois Élégies et de vingt-quatre sonnets, lesquels expriment les tourments féminins de la passion. Born Jeanne-Louise Dumont in Paris, she was the daughter of Jacques-Edme Dumont, a successful sculptor, and sister to Auguste Dumont, also a sculptor.Louise Farrenc enjoyed a considerable reputation during her own lifetime, as a composer, a performer and a teacher. Pour assurer sa présence dans cette profession, il reprit pour lui-même le surnom du premier mari de sa femme et se fit appeler Pierre Labé[3]. Mon bien s'en va, et à jamais il dure ; Il s’agit d’un effet de la vengeance de l’Amour d’une femme qui adoptait auparavant l'attitude traditionnelle d’une dame pétrarquiste, mais qui reste maintenant insensible à la douleur amoureuse [22]. Selon Kenneth Vardy, Professeur et spécialiste en littérature, sa position au centre « artistique » du Débat et des Sonnets, soit la légèreté de la prose ainsi que l’intensité des vers dominant, permet de créer une tournure d’un pont entre les deux[17]. L’Épître est divisée en trois parties : en premier lieu, une revendication féministe, ensuite une présentation de la poétique labéenne, et pour finir, un appel à l’indulgence et à la bienveillance de la destinataire, ce qui est courant dans les écrits liminaires. JANA TEIXIDÓLOUISE LABÉ 2. De plus, ce thème permet à l’amante de se présenter comme « victime de la vengeance d’amour dans un surprenant renversement du topos pétrarquiste»[23]. Le texte est annoncé comme un sonnet donc comme une forme poétique fixe, le texte appartient au mouvement littéraire de la Renaissance. Née à Lyon, elle était la fille d'un riche cordier, Pierre Charly (ou Charlin), surnommé Labé. ». Elle est souvent présentée comme l’une des principales féministes de la Renaissance.Son père est Pierre Charly dit Pierre Labé. Ultimement, elle pose l’acceptation du désir comme le fondement premier de l’amour : « Car le plus grand enchantement, qui soit pour estre aymé, c’est aymer[49]. Je say que chacun le dit : mais, s’il est vray, j’en doute[46]. Ensuite, l’imparfait et le conditionnel sont utilisés afin de faire renvoyer le lecteur à une période ancienne pour démontrer la durée ainsi que la persistance de la passion de l’amour. - ℹ - Biographie : Poétesse de l'école lyonnaise (1524-1566) formée autour de Maurice Scève, qui fut l'une des plus grandes femmes de lettres du XVIe siècle. On ne connaît que très peu d'éléments de sa vie. Il se trouve de plus des termes qui inspirent le divin comme « Cieux » et « Astre », et des objets qui renvoient aux Dieux dont le « laurier vert », symbole d'Apollon. Louise Labé tente de faire sortir les femmes de leur image traditionnelle afin de les représenter comme étant plutôt réalistes, n'ayant aucune peur de faire face aux douleurs de l’amour. Le sonnet IV, tel que l'écrivent les éditions plus contemporaines, était écrit IIII dans l'édition d'origine. Contrairement à ce qu'on lit parfois, Mireille Huchon ne conteste pas qu'il y ait bien eu une dame lyonnaise au milieu du XVIe siècle : nous disposons d'archives qui attestent de son existence, sans aucun doute possible. — Épigramme attribuée à Clément Marot, dans Euvres de Louise Labé Lionnoize « Escriz de divers Poètes, à la louenge de Louïze Labé Lionnoize » (1555). Il est composé d'un texte en prose, « Débat de folie et d'amour » qui est sans doute son texte le plus important, de trois élégies, de vingt-trois sonnets en français et d'un sonnet en italien. Louise Labé (ou Labbé) est née à Lyon vers l'année 1524. Elle propose alors deux conceptions de l’amour universel et de l’amour individuel, en en attribuant une à Apollon et l’autre à Mercure. Louise Labé, French poet, the daughter of a rope maker (cordier). Cette incitation peut aussi se traduire par une peur de la rencontre avec le public, que l’Épître énonce déjà : « Et pource que les femmes ne se montrent volontiers en publiq seules, je vous ay choisie pour me servir de guide[60]. Louise Labé, féministe avant l'heure, devint donc un modèle pour ses lectrices contemporaines et la preuve qu'une femme pouvait écrire et publier ses propres textes. Presented helpfully around the architecture of Labé’s Œuvres themselves. Cet art de la séduction permettrait alors au plus grand des plaisirs d’exister, soit le parler d’amour : « Brief, le plus grand plaisir qui soit après amour, c’est d’en parler[40] »[41].