Par ailleurs, alors que la libération sexuelle bouleverse la société, que le rock argentin émerge timidement et que le nouveau cinéma fait son apparition[1], Onganía renforce l'ordre moral, interdisant les minijupes, les cheveux longs et tout mouvement d'avant-garde culturelle, fermant les cafés-concerts accusés d'être des repaires de « subversifs », etc., ce qui provoquera en retour la radicalisation des classes moyennes dont les enfants fournissent l'essentiel des effectifs de l'Université [6] (la population étudiante est passée de 137 000 en 1958 à plus de 240 000 en 1967[1]). Commence alors une répression contre les « ennemis de la nation ». Confronté au mécontentement croissant de la population devant la croisade conservatrice mise en place, Onganía opère un remaniement ministériel début janvier 1967, nommant ministre de l'Économie Krieger Vasena, qui avait eu le même rôle sous la dictature d'Aramburu en 1957-58. La «guerre sale»: c’est le nom donné en Argentine à la répression menée par la dictature des années 70. The process of democratic transition that followed the long period of state terror involved the construction of particular narratives and memories, leading to a reconfiguration of the past. Des centaines de professeurs démissionnèrent dès le ministère Bruera, qui exigea que tous les noms et CV des membres de l'Université soient remis aux militaires[5]. Le père Ruben Capitanio, lui-même victime de la dictature, a été l'un des rares à avouer la responsabilité de la hiérarchie ecclésiastique[12]. Il déclara aussi alors qu'une personne ayant participé à l'enlèvement du directeur de Fiat France (auparavant Argentine), Luchino Revelli-Beaumont, en 1977, effectué à Paris (et alors mis sur le compte de la « guérilla péroniste »), avait proposé par la suite à la CIA d'engager 50 mercenaires afin d'organiser une opération-commando visant à délivrer les otages américains de Téhéran, plan abandonné en raison du refus de leur donner des assurances-vie[32]. Cependant, dès juin 1973, le massacre d'Ezeiza signalait l'intensité des conflits politiques, qui explose à la mort de Perón (juillet 1974). Le FMI, au lieu de conseiller la traditionnelle « thérapie de choc », s'abstint, craignant que celle-ci ne provoquât la hausse des contestations sociales[35]. Argentine : justice pour les suppliciés, La primera nieta recuperada: con la verdad de origen, Tibio fallo por el robo de un bebé durante la dictadura argentina, Dictature : justice pour des « bébés volés », Le Condor à l'export : trafic de drogues, terrorisme d'État et démocratie militarisée, Negocios y dictadura: testimonios y documentos. Ainsi, dès le 30 avril 1977, deux semaines après l’enlèvement du directeur de La Opinión, le journaliste Jacobo Timerman, les Mères de la place de Mai commencèrent leurs marches hebdomadaires. Ces groupes ont interprété la guerre froide en termes de « choc de civilisation » et leur action en termes de défense de la chrétienté, considérant par ailleurs toute attitude de réforme ou de contestation comme symptôme du « mal communiste »[9]. Tous ont en effet en commun le rôle prééminent des forces armées qui prétendent réorganiser la société selon des critères technocratiques et évacuer définitivement le multipartisme et le pluralisme politique, accusés de conduire à la décadence[3]. « Argentine : le lien d'œil de la Cour suprême à la dictature », Liste de films traitant des dictatures militaires dans les pays latino-américains, Dictature militaire argentine de 1966-1973, Escuela superior de mecánica de la armada, centres clandestins de détention (Argentine), Catégorie:Desaparecido de la dictature argentine, Loi n°26 522 de Services de communication audiovisuelle (Argentine), Vie quotidienne sous la dictature du Proceso en Argentine, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Dictature_militaire_en_Argentine_(1976-1983)&oldid=178000680, Article contenant un appel à traduction en espagnol, Portail:Époque contemporaine/Articles liés, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence, 1982-1983: Cristino Nicolaides, Rubén Franco, Augusto Jorge Hughes. Cette politique, sans résultats satisfaisants pour la classe ouvrière, et qui déçoit les espérances populaires concernant le retour d'un Perón idéalisé, provoque en 1968 la scission de la CGTA, menée par le graphiste Raimundo Ongaro, ainsi que la radicalisation des Jeunesses péronistes. Celle-ci permet l'emprisonnement (1 à 8 ans) de toute personne jugée coupable de propagande communiste et d'interdire à tout « communiste » l'exercice de quelque responsabilité que ce soit (édition, enseignement, syndicalisme, travail dans la fonction publique, etc.) Leur nom provient de la place de Mai, en face de la Casa Rosada du gouvernement à Buenos Aires, où elles effectuent des rondes hebdomadaires depuis le 30 avril 1977. Elle a fait près de 30 000 « disparus » (desaparecidos), 15 000 fusillés, 9 000 prisonniers politiques, et 1,5 million d'exilés pour 32 millions d'habitants , ainsi qu'au moins 500 bébés enlevés aux parents desaparecidos et élevés par des familles p… Le « Processus de réorganisation nationale » (« Proceso de Reorganización Nacional ») est le nom que s'est officiellement donné la dictature militaire argentine de 1976 à 1983, qui imitait ainsi le Proceso de reconstrucción nacional de la dictature uruguayenne. L'âge de la retraite est reculé, et d'autres mesures réactionnaires sont prises concernant le droit du travail. Dès février 1975, le gouvernement d'Isabel Perón ordonne ainsi l'Opération Indépendance (es) contre l'ERP dans la province de Tucuman (qui s'inspire de la bataille d'Alger) et signe en juillet les « décrets d'annihilation de la subversion » qui étendent l'état d'urgence à tout le pays: la « guerre sale » a déjà commencé, avec les premières disparitions forcées (900 desaparecidos avant mars 1976[17]). » Le 18 novembre 1972, près de 100 000 personnes, en majorité des membres des Jeunesses péronistes, défilent autour de la maison du général[4]. Par ailleurs, la « Révolution argentine » a été qualifiée d'« État bureaucratico-autoritaire » par le politologue Guillermo O'Donnell (1982), qui désigne par là le type de régime apparu au Brésil avec le coup d'État de 1964, ainsi qu'en Uruguay avec celui de juin 1973 et au Chili avec celui de Pinochet. Le juge espagnol Baltasar Garzon a enquêté sur les disparus du franquisme avant d’être suspendu de ses fonctions par la cour suprême espagnole, en 2012, pour une durée de onze ans. Tout ceci a créé les conditions propices pour une pénétration marxiste subtile et agressive dans tous les domaines de la vie nationale, et suscité un climat favorable aux débordements extrémistes qui menacent d'exposer la Nation à la défaite devant l'avancée du péril collectiviste. Vingt-quatre sont séquestrés et torturés au sein même de l'entreprise De nombreuses autres entreprises collaborent également : le constructeur automobile allemand.Mercedes-Benz, les fabriques de céramique Lozadur et Cattanéo, l'entreprise métallurgique Bopavi, les chantiers navals Astarsa et Mestrina, l'entreprise de transports La Veloz del Norte, la compagnie minière Aguilar, etc[39]. C’est mon sentiment, c’est mon malheur. Il est à son tour destitué moins d'un an plus tard et remplacé par le général Alejandro Lanusse, qui tentera de sauver le régime par une timide ouverture politique, dite du « Grand accord national », qui débouche in fine sur la convocation des élections de mars 1973, premières élections véritablement démocratiques depuis celles de 1946. Le Congrès argentin décréta en 2002 la date du 24 mars comme jour de la Mémoire pour la Vérité et la Justice, en commémoration des victimes de la « guerre sale », jour qui a été déclaré férié en 2006, sous la présidence de Néstor Kirchner. Carta de despedida de Nestor Kohan a Ebe de Bonafini. Lanusse négocie avec Perón et autorise à nouveau, progressivement, les partis (loi organique sur les partis du 1er juillet 1971), dont le Parti justicialiste interdit depuis 1955, puis convoque en juillet 1972 des élections. À la mi-1978, la junte commença à faire secrètement le bilan de la répression, comptant déjà 22 000 victimes[16] (elle en fera finalement 30 000). Des penseurs de l'Inquisition ont même été utilisés par les théologiens néo-thomistes afin de justifier l'usage de la torture et de l'extermination des « infidèles »[10]. Dagnino Pastore admit alors que la dette extérieure s'élève « à plus » de 35 milliards de dollars[35]. Les généraux contraignirent également la famille du banquier David Graiver, mystérieusement décédé dans un accident d'avion en août 1976, à céder ses parts dans l'entreprise de papeterie Papel Prensa aux journaux Clarín, La Nación et La Razón, pour un prix dérisoire (seuls 7 000 dollars furent payés)[37]. Il recommande dans un câble à la Maison Blanche : «  Sans légitimer ni pardonner le gouvernement argentin pour la participation aux disparitions, nous ne devons pas appuyer les requêtes visant à les contraindre à rendre compte de celles-ci[16]. En outre, et cela caractérise également ce type de régime, contrairement aux coups d'État précédents, l'armée ne vise pas ici à intervenir temporairement sur la scène politique de façon à rétablir un ordre qu'elle estimerait menacé, inaugurant une période de transition à la suite de laquelle elle rendrait le pouvoir aux civils une fois le « péril » écarté. En 2017, la Cour suprême fait bénéficier de la loi « deux pour un » (appliquée entre 1994 pour 2001 pour résoudre le problème de la surpopulation carcérale, définissant que chaque jour passé en détention provisoire au moment d'appliquer la peine prononcée en jugement compte double) à Luis Muina, ancien agent paramilitaire condamné à 13 ans de prison pour enlèvement et torture d'opposants politiques pendant la dictature. L'échec patent du projet de « Révolution argentine », illustré par une crise économique aggravée et l'intensification conséquente de la contestation sociale et politique, inaugurée par le Cordobazo de mai 1969 et poursuivie lors de la visite du gouverneur de New York Nelson Rockefeller en juin 1969[7], finit par contraindre l'armée à organiser des élections. Ainsi, le ministre de l'Éducation Ricardo Pedro Bruera voulait faire baisser le taux d'étudiants dans le supérieur de 25 par 1 000 habitants à 3 pour 1 000[5]. L’Argentine déplore 30 000 disparus et 15 000 tués. Les élections de mars 1973, marquant le triomphe du péronisme et le retour au pouvoir du général Juan Perón, avaient été les premières élections véritablement démocratiques, « sans proscription des secteurs majoritaires [ndlr du péronisme] ni limitation grave des libertés civiques », depuis les élections de 1946[15]. Ceux-ci se regroupent au sein de l’ Ejercito Revolucionario Popular (Armée révolutionnaire du peuple) et commettent de nombreux attentats visant les entreprises étrangères. L'opération vise à aboutir au renversement de Tito et est prévue pendant la période des Jeux olympiques afin que les Soviétiques soient trop occupés pour réagir. Trois ans après la fin de la dictature de la Révolution argentine (1966-73), la junte militaire prit le pouvoir dans un contexte tendu d'affrontements entre les péronistes de gauche et de droite, qui culmina dans le massacre d'Ezeiza le jour du retour du général Juan Perón, en exil depuis vingt ans en Espagne franquiste. [...] the memory of Argentina's disappeared during the latest military dictatorship in Argentina and recalling the [...] importance of communication rights in building democratic societies. Enfin, le président Carlos Menem amnistia personnellement, par décret, des centaines de militaires. Il s'agit de Ricardo Pedro Bruera (mars 1976- avril et mai 1977); Albano Harguindeguy, l'un des plus grands responsables des disparitions forcées, également ministre de l'Intérieur (mai - juin 1977); Juan José Catalán (juin 1977-août 1978); Harguindeguy (août - novembre 1978); Juan Rafael Llerena Amadeo (novembre 1978-mars 1981); Carlos A. Burundarena (mars 1981-décembre 1981) et Cayetano Licciardo (décembre 1981- décembre 1983). Celui-ci choisit alors son délégué Héctor Cámpora pour le représenter, avec Vicente Solano Lima (du Parti conservateur populaire) comme colistier : le mot d'ordre péroniste est alors « Cámpora au gouvernement, Perón au pouvoir ! Fin 1966, rien n'a encore été accompli sur le champ économique en raison des désaccords internes de l'armée [1]. Les premières disparitions forcées ont aussi lieu (Juan Pablo Maestre et son épouse, ainsi que le couple Verd, tous des FAR, en juillet 1971; Luis Pujals de l'ERP en août 1971, etc.). Cependant, malgré la stratégie adoptée par Buenos Aires, qui « innove » par rapport à la dictature uruguayenne, qui emprisonnait un habitant sur 450, ou à celle suivie par Pinochet, en tentant de dissimuler l’ampleur de la répression, celle-ci commence rapidement à alerter l’opinion mondiale. Plus … Selon le journaliste Hernán Brieza, une trentaine d'autres prêtres, certains étant déjà morts, auraient pu être inculpés d'actes de torture[13]. Au Chili, l’an passé, la nouvelle Commission des droits de l’Homme, chargée de compléter les informations jusqu’ici connues, a comptabilisé près de 38 000 personnes torturées sous la dictature d’Augusto Pinochet. Hollande rend hommage aux victimes de la dictature argentine. Un éditorial de La Nación explique ainsi que « l'immoralité est l'un des visages montré par le communisme, en particulier auprès des jeunes » [1]. Cherchant à isoler le péronisme à travers un projet corporatiste qui recueillerait les faveurs des syndicalistes les plus modérés (CGT d'Augusto Vandor, qui s'essaye à développer un « péronisme sans Perón », et courant « participationniste » de José Alonso), Onganía tente de maintenir la participation des différents secteurs du pays dans son gouvernement grâce à des comités consultatifs dans certains domaines de la politique industrielle et économique. Il s'éloigne cependant de l'orthodoxie libérale pure en maintenant l'activité industrielle par des travaux publics, ainsi qu'en établissant un programme corporatiste, expérimenté en particulier par le gouverneur de Córdoba Carlos Caballero, l'un des bras droits du prêtre intégriste Georges Grasset (de la Cité catholique) [9]. Ce dernier arrive à l'aéroport d'Ezeiza (province de Buenos Aires) le 17 novembre 1972, le pouvoir ayant renforcé l'état de siège pour la circonstance afin d'éviter tout soulèvement populaire[4]. Peu après la réussite du putsch, le général Iberico Saint-Jean déclare publiquement « d'abord, nous tuerons tous les subversifs, ensuite leurs collaborateurs, ensuite leurs sympathisants, puis ceux qui demeurent indifférents et, enfin, nous tuerons les indécis[18]. Quatre juntes militaires se sont succédé jusqu'en 1983. Le 22 juin 1976, le HCR lance un appel demandant que des visas soient accordés pour permettre aux cibles de la dictature de quitter l'Argentine, la junte s'opposant à leur exil[19]. Pensant faire fondre le mythe au contact du réel[4], Lanusse autorise soudain, le 7 juillet 1972, Perón à rentrer en Argentine. Elle a fait près de 30 000 « disparus » (desaparecidos), 15 000 fusillés, 9 000 prisonniers politiques, et 1,5 million d'exilés pour 32 millions d'habitants[1],[2], ainsi qu'au moins 500 bébés enlevés aux parents desaparecidos et élevés par des familles proches du pouvoir[3]. ». Seuls deux ministres de ce nouveau gouvernement n'appartiennent pas à l'Ateneo de la República, une organisation nationale-catholique fortement influencée par le fascisme italien et la Phalange espagnole[1]. Ceux qui s'échappèrent aux États-Unis ou en Europe faisaient l'objet de la « phase 3 » de l'opération Condor, qui prévoyait l'envoi de commandos pour assassiner les figures les plus en vue (assassinat le 21 septembre 1976 de l'ancien ministre chilien Orlando Letelier à Washington D.C., tentatives d'assassinat à Rome, Paris et Madrid). Petite Histoire de l'Argentine L'histoire de l'Argentine étant fort peu connue des Français, il nous semble judicieux de rappeler rapidement quelques faits. En 1985, un Procès de la Junte fut organisé, et quelques hauts responsables de la dictature condamnés. Parallèlement à cette action d'information, les services de renseignements américains, conformément à la promesse du président Obama, publient le 12 décembre 2016 des documents déclassifiés[42] issus des archives des présidents américains sur la période 1976-1983. La dernière modification de cette page a été faite le 24 décembre 2020 à 18:01. À cette date, les guérillas sont déjà pratiquement démantelées: le dernier assaut de l'ERP fut le 23 décembre 1975, et ses cadres dirigeants furent envoyés en exil trois mois après le coup d'État, bientôt suivis des cadres Montoneros. Dès le 26 mars 1976, deux jours après le golpe, les recteurs furent remplacés par des délégués de l'armée, qui restèrent en place jusqu'en août-septembre 1976, où ils laissèrent la place à des recteurs civils désignés par leurs soins (Guillermo G. Gallo à La Plata, qui avait déjà été recteur sous la dictature de la « Révolution argentine », et qui fut président du Conseil national des recteurs, le CRUN, de 1976 à 1983, Alberto Constantini à la UBA, qui démissionna rapidement s'opposant à la mainmise du pouvoir militaire sur l'Université, etc.)[5]. Durant toutes ces années, Perón, exilé à Madrid, et l'armée argentine sont demeurés les arbitres ultimes du jeu politique[2]. Cette décision provoque la colère de nombreux Argentins, une manifestation de 500 000 personnes se réunissant devant la Cour suprême. L'idéologue Jordán Bruno Genta (1919-1974), influent auprès des cercles militaires, affirmait ainsi, dans La Guerre contre-révolutionnaire (1964), que: « La doctrine et la pratique communiste n'est rien d'autre que le libéralisme moderne, poussé à ses conséquences ultimes dans le rejet de l'ordre occidental chrétien. L'union de ces forces politiques antagonistes contre l'armée contraint celle-ci à remplacer Levingston par Lanusse à la suite d'une tentative du président de se débarrasser de la junte[7], tandis qu'Arturo Mor Roig (UCRP) est appelé au ministère de l'Intérieur afin d'organiser l'ouverture politique annoncée sous le nom de « Grand Accord National » le 1er mai 1971. Liste d’œuvres littéraires traitant des dictatures militaires dans les pays latino-américains au XXe siècle. La liste des dictateurs modernes Temps de lecture : 3 min. [23], tandis que l’enlèvement de nonnes françaises, d’une jeune Suédoise (Dagmar Hagelin), etc., suscitait des tensions importantes avec les consulats étrangers. Delle Chiaie et le « boucher de Lyon » participent aux opérations[31]. Le coup d’État du 24 mars 1976 est réalisé seulement trois ans après la fin de la dictature de la Révolution argentine (1966-1973). Slate.fr — 8 mars 2012 à 9h11. Cependant, elle n’avait connu que trois ans de démocratie dans un contexte fragile de crise politique (huit chefs d'État en 20 ans), précédés de la dictature catholique-nationaliste de la « Révolution argentine » (1966-73). ), la censure permanente (ainsi la loi n°16 940, « Idéologie communiste : communication postale », préparée par le Conseil de sécurité nationale et promulguée le 18 octobre 1966, autorise l'ouverture de tout courrier et la saisie des courriers « subversifs » et de toute représentation « immorale », littéraire ou graphique[1]). Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Avant l'arrivée des conquistadors espagnols l'Argentine était peuplée de clans indiens qui régnaient sous l’égide de l’Empire Inca. Tous les ministres avaient comme point commun de provenir de l'Université et d'être proches des cercles catholiques[5]. L'Argentine commémore le 40e anniversaire du coup d'État de 1976, point de départ de sept années de répression. Le coup d’État a lieu le 24 mars 1976, trois ans après le coup d’État en Uruguay tandis que le Chili, la Bolivie et le Brésil étaient également gouvernés par des juntes militaires. Nom féminin singulier. Surpris par l'intervention immédiate du gouvernement Thatcher, l'armée argentine est rapidement écrasée, défaite militaire qui entraîne à son tour la transition démocratique. La Cour suprême n'aurait jamais pris cette décision hors de ce contexte politique »[44]. La prétendue « guerre sale », qui, de fait, s'apparentait davantage à des opérations de police politique, à l'aide de quadrillages du territoire, de rafles et d'enlèvements, visait ainsi toute personne considérée comme subversive par la junte, ce qui allait des jeunes adolescents (mineurs compris) distribuant des tracts ou militant contre la hausse des frais d'inscription universitaires, aux journalistes, syndicalistes et prêtres, et finalement aux militants des Montoneros et de l'ERP, les deux principaux mouvements armés de l'époque qui avaient toutefois déjà été pratiquement démantelés, suite aux différentes opérations de contre-insurrection menée par l'armée sous Isabel Perón, avant le coup d'État. Un décret de février 1979 créa le Système national d'informatique juridique (Sistema Nacional de Informática Jurídica), qui visait à « connaître l'information juridique globale, comme moyen auxiliaire pour la création, l'interprétation, l'application et l'exécution des normes en vigueur, depuis les plus générales aux individuelles, ainsi que dans la nécessité de diffuser de façon efficiente le droit positif en vigueur, afin de préserver la sécurité juridique » (sic)[41]. instruyó en el país sobre técnicas de tortura, « Les crises politiques récentes en Argentine », Montoneros: copamiento de La Calera, 1970, Dictature militaire argentine (1976-1983), https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Dictature_de_la_Révolution_argentine&oldid=174911121, Article contenant un appel à traduction en espagnol, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence. Ces objectifs ont été officiellement proclamés dans la loi no 22 207 de 1980, qui visait à « éradiquer totalement du régime universitaire la subversion »[5]. Le coût de la vie augmente de plus de 20 % en 1970[7], tandis que la balance commerciale est déficitaire de 100 millions de dollars début 1971[7]. During the 1970s and 1980s, Argentina, Chile and Uruguay were in the grip of military dictatorships. La junte dispose de la collaboration des milieux économiques dans la traque de ses opposants, notamment syndicalistes. Voyant sa popularité s'effondrer, la junte de Buenos Aires tenta (avec un relatif succès) de remobiliser le pays derrière elle en déclarant la guerre au Royaume-Uni au sujet de l'archipel des Malouines, qui abrite une base militaire britannique. Le coup d'État est officialisé dans l'Acta de la Revolución Argentina du 28 juin 1966. En décembre 1969, le Mouvement des prêtres pour le Tiers-monde implore sans succès Onganía de mettre fin à son plan d'éradication urbanistique des villas miserias (bidonvilles). Ceci leur évita le sort échu à 500 bébés de desaparecidas, placées dans des familles proches du pouvoir, ceci dans un objectif de purification idéologique de la population (les enfants ignorant bien entendu leur statut d’enfant adopté, et étant élevés par des personnes proches de l’idéologie d’extrême-droite de la junte). Les escadrons de la mort (grupos de tareas, littéralement « groupes de travail »), qui profitaient des rafles pour piller leurs victimes, et les différentes techniques de cette répression massive ont été influencées, entre autres, par l'expérience française lors de la guerre d'Algérie, notamment pendant la dite « bataille d'Alger » [24]. Onganía révoque les mesures de nationalisation et de contrôle des capitaux du gouvernement Illia, contient l'inflation par le gel des salaires et dévalue de plus de 40 % le peso. À Tegucigalpa (Honduras), on envoie au dictateur Somoza le colonel Riveiro-Rawson (alias Balita) qui dirige trente hommes, issus en majorité de l'ESMA ou de Campo de Mayo, ou/et de l'extrême-droite (Juan Martin Ciga Correa, de la Milicia, qui participa à l'assassinat du général chilien Carlos Prats)[31].