Le surnom de « Khmers rouges », qui désignait auparavant, de manière générique, les communistes cambodgiens dans leur ensemble, devient celui des insurgés. Plus de 55 000 personnes vivent ainsi dans les différentes zones frontalières sous contrôle khmer rouge, y compris à l'intérieur de la Thaïlande. Les Khmers rouges souhaitaient rallier le plus de Cambodgiens possible à leur cause afin de former un régime communiste. Ils prônent l'élimination des intellectuels et la rééducation des populations adultes par le travail manuel sans assistance mécanisée. Kaing Guek Eav, alias Douch, "est mort à l'hôpital", a déclaré Neth Pheaktra, porte-parole du tribunal cambodgien parrainé par l'ONU pour juger les principaux responsables khmers rouges. Il est difficile d'estimer si la vitesse et l'intensité avec laquelle seront menées ces réformes étaient dues à un excès ou à un manque de confiance des dirigeants en leur programme. Une liste d'obligations et d'interdictions a été publiée par le parti dans laquelle était stipulé, par exemple, qu'il était dorénavant interdit de s'exprimer librement et de contredire les idées d'Angkar, d'avoir une vie et une conscience personnelle et privée. La construction par les Vietnamiens et leurs alliés cambodgiens d'une zone défensive déboisée, surnommée « mur de bambou (en) » et truffée de mines antipersonnel, cause des dizaines de milliers de morts, victimes notamment du paludisme et des mines[152]. En janvier 2019, le quotidien communiste l'Humanité célébrait à sa façon la «libération» de Phnom Penh par l'armée populaire du Vietnam survenue le 7 janvier 1979. Sa force de persuasion de la masse tape dans l'œil de Tou Samouth qui en fera son assistant personnel et l'élèvera plus tard au rang de numéro 3 du parti. Tous ceux-là adhèrent à cette époque au Parti communiste français (PCF), et font, lors de ces réunions, la lecture d'ouvrages signés de Marx, Lénine, ou encore Staline. L'assassinat de Son Sen amène Ta Mok à craindre pour sa propre sécurité : le 11 juin, il prend les devants, rassemble ses troupes et réalise un coup de force contre Pol Pot, qui prend la fuite avec ses hommes, transporté dans un hamac car son état de santé ne lui permet pas de marcher. Le 7 janvier 1979, les premiers blindés vietnamiens pénètrent dans Phnom Penh désertée par ses défenseurs. Après trois semaines d'enfermement dans l'ambassade, la majorité des réfugiés, dont les derniers Français présents au Cambodge, sont évacués par convoi vers la Thaïlande[79],[80],[81]. Il y avait du sang partout. Les malades sont sortis de force des hôpitaux pour accompagner le reste de la population[84]. Pol Pot se serait alors cru trahi par Son Sen et, le 10 juin, il fait exécuter ce dernier, ainsi que son épouse l'ancienne ministre Yun Yat, leur fils et neuf gardes du corps[171]. Quasiment la moitié du comité central du Parti communiste du Kampuchéa[note 5], noyau dirigeant des Khmers rouges, ont été formés politiquement durant leur séjour en France, dans les années 1950, au plus fort de la période stalinienne. Le Cambodge face à son histoire. Le premier ministre cambodgien Hun Sen a pour sa part déclaré en 2010 ne pas envisager de poursuivre d'autres cadres Khmers rouges, ajoutant : « Nous devons penser à la paix au Cambodge »[190]. Les cambodgiens sont des Khmers. Le document déplorait que les fermiers soient privés de leurs « droits de vote, d'étudier, de lire des livres progressistes et de voyager librement pour gagner leur vie ». Financés par le commerce du bois précieux et leurs accords d'exploitation minière avec des sociétés thaïlandaises (activités qui leur rapportent environ 200 millions de dollars par an), ils continuent la lutte armée tandis que les tensions entre les deux formations au pouvoir se multiplient. Il était ainsi plus facile pour les Khmers rouges de se déresponsabiliser et de prétendre qu'ils ne jouaient pas un rôle dans la tournure dramatique des évènements. Quelques mois plus tôt, le GRUNK avait signé un accord commercial avec la Chine. Les Khmers rouges bénéficient de l'assistance des forces spéciales thaïlandaises[138] ; la Thaïlande assure la formation et le recrutement de diverses forces armées khmères sur lesquelles elle compte en cas d'invasion vietnamienne[139]. Voici une liste non-exhaustive de faits historiques marquants de l'idéologie khmère rouge. Des chansons et des slogans dénigrant la famille et valorisant Pol Pot et son gouvernement ont été appris aux jeunes, puisque ceux-ci étaient facilement influençables[66]. Ni joie ni peine, car l'histoire des Khmers rouges ne se termine pas avec la mort de Duch. La défense a cependant indiqué vouloir faire appel de la décision du tribunal. En décembre 1981, Pol Pot et Nuon Chea décident de dissoudre le Parti communiste du Kampuchéa, afin selon eux de pouvoir « s'unir avec d'autres forces nationales »[143]. Officiellement, le Gouvernement Royal d'Union Nationale du Kampuchéa est toujours dirigé par Penn Nouth, et Norodom Sihanouk est chef de l'État, mais les deux hommes se trouvent encore à Pékin. De leur première proximité idéologique avec le Parti communiste vietnamien de Hô Chi Minh, les Khmers rouges semblent avoir hérité la pratique du secret et de la dissimulation, ainsi que celle du front uni en tant que paravent politique (pratiquée, en l'occurrence, lors de leur alliance avec Sihanouk). Le niveau général de tension dans la population était très élevé et les individus étaient assez vulnérables. La volonté du Viêt Nam d'assurer le leadership des pays de la région accroît encore les tensions. L'incurie du régime de Lon Nol, les graves difficultés économiques des paysans cambodgiens, et l'effet dévastateur des bombardements de l'US Air Force sur le pays, notamment à la frontière entre le Cambodge et le Viêt Nam, poussent un nombre croissant d'habitants des zones rurales à rejoindre les Khmers rouges[36]. Ce n'est que plusieurs mois après leur prise de pouvoir que les Khmers rouges entreprennent de constituer un embryon de gouvernement. Chaque individu de la société civile se faisait appeler « mit », ce qui signifie « ami de tous », ce qui est parallèlement un des points centraux d'un régime communiste. Tout en se rapprochant progressivement, sur le plan international, du camp communiste et notamment de la république populaire de Chine, Sihanouk réprime l'opposition de gauche cambodgienne et compromet tout développement électoral des communistes locaux. Après de longues négociations, un accord entre l'ONU et le gouvernement de Phnom Penh a institué en 2003 un tribunal spécial pour juger les Khmers rouges, la Chambre extraordinaire au sein des tribunaux cambodgiens. Dans le même temps, la tension entre le FUNCINPEC et le PPC atteint de tels sommets que plusieurs responsables du parti de Norodom Ranariddh décident de s'allier avec plusieurs autres partis, dont les Khmers rouges. Les Cambodgiens refusant d'abandonner leurs maisons sont souvent abattus, ou tués dans la destruction de leurs logis[85]. L’Histoire des Khmers est l’Histoire du peuple cambodgien, de nombreuses personnes utilisent le mot “Khmer” pour parler des “Khmers rouges”. Le régime politique au pouvoir de 1975 à 1979, portait le nom de Kampuchéa démocratique, nom ensuite revendiqué par le gouvernement khmer rouge en exil. Sarin consigne son témoignage dans un petit livre en khmer intitulé ស្រណោះព្រលឹងខ្មែរ Sranos Proleung Khmer (« nostalgie de l'âme khmère »)[46]. Khieu Samphân remplace Norodom Sihanouk comme chef de l'État, avec le titre de Président du Presidium[93]. Durant la guerre d'Indochine, le Việt Minh réorganise ses alliés parmi les Khmers et les Lao dans le but de structurer les guérillas communistes locales. L'aide financière américaine aux Khmers rouges se serait montée à 84,5 millions de dollars entre 1980 et 1986[147]. Des repas communautaires sont instaurés pour les paysans, et la vie de famille fait l'objet de restrictions rigoureuses, privant les Cambodgiens de toute intimité. Entre avril 1965 et février 1966, Saloth Sâr et Keo Meas séjournent à Hanoï, mais n'obtiennent pas le soutien espéré de la part de leurs alliés, qui leur conseillent de ménager Sihanouk. Le Cambodge, placé sous protectorat français depuis 1863, est alors l'un des cinq pays formant l'Indochine française. Les partisans de Sihanouk sont victimes de purges, de même que les anciens Khmers issarak jugés trop proches des Vietnamiens. La première est qu'il a été arrêté puis tué dans la maison du futur Premier ministre et président de la République khmère Lon Nol, avant d'être enterré en périphérie de la capitale. Le tribunal parrainé par l’ONU a rendu vendredi un verdict historique contre le régime des Khmers rouges, qui a conduit à la mort près de 2 millions de personnes entre 1975 et 1979. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que j’en ai pris plein les yeux, plein la tête et plein le coeur. Entre 1968 et 1970, des centaines de membres de ces tribus, essentiellement des Jaraï et des Tampuan, furent recrutés par la guérilla. S'exprimant à Phnom Penh en 1976, Ieng Sary louait ces minorités ethniques loyales envers la révolution, peu intéressées par le commerce et vouant une haine féroce aux classes dirigeantes[211]. Le FUNCINPEC commet alors l'erreur de préciser publiquement, sans en avoir référé auparavant à Khieu Samphân, que l'accord prévoit l'exil de Pol Pot, Ta Mok et Son Sen. La radio khmère rouge dément aussitôt l'accord. Le district d'Along Veng, quartier général des Khmers rouges depuis 1994, est pris le 29 mars, grâce à la défection de l'un des commandants de Ta Mok. Les Khmers rouges (en khmer : Khmaer Krahom ខ្មែរក្រហម) sont le surnom d'un mouvement politique et militaire communiste radical d'inspiration maoïste, qui a dirigé le Cambodge de 1975 à 1979. En 1973, les forces khmères rouges procèdent dans leurs zones à des tueries massives pour imposer la nouvelle autorité, notamment dans la zone nord-est. Les victimes civiles au Cambodge ont conduit un peuple furieux dans les bras d'une insurrection qui avait bénéficié d'un soutien relativement faible jusqu'au début des bombardements, la mise en mouvement de l'expansion de la guerre du Viêt Nam au Cambodge profond, un coup d'État en 1970, la hausse rapide des Khmers rouges, et, finalement, le génocide cambodgien », Robbie Corey-Boulet – The Phnom Penh Post / Le petit journal – Cambodge/khmers rouges -. Les Khmers Rouges. Le terme “khmer” signifie les habitants du Cambodge. Ta Mok est mort en prison le 21 juillet 2006, avant d'avoir pu être jugé[183]. L'appel de Sihanouk aurait auparavant été relu et légèrement corrigé par le Premier ministre chinois Zhou Enlai et par Saloth Sâr, qui se trouve alors à Pékin. Entre 1975 et 1979, le régime des Khmers rouges au Cambodge procède à l'extermination de deux millions de personnes. En mai de cette année, Saloth Sâr réunit à nouveau le comité central après une tournée des « zones libérées » : une directive est adoptée, prévoyant un programme de collectivisation de l'agriculture, et la suppression du commerce privé. Il prévoit l'évacuation de toutes les villes, l'abolition de tous les marchés, la suppression de la monnaie du régime de Lon Nol et le retrait de la monnaie révolutionnaire tout juste créée par les Khmers rouges, la sécularisation de tous les moines bouddhistes et leur mise au travail dans les rizières, l'exécution de tous les dignitaires du régime de Lon Nol, la création dans tout le pays de coopératives avec repas communaux, l'expulsion de la minorité vietnamienne et l'envoi de troupes à la frontière orientale. Beaucoup seront consternés par le coût humain. Les “Khmer rouges” étaient les cambodgiens maoistes qui ont pris le pouvoir en avril 1975 et ont fait régner la terreur au Cambodge entre 1975 et 1979. Le 25 juillet 1997, lors d'une réunion publique, Pol Pot est condamné à la « prison à vie ». Le Kampuchéa démocratique est instauré et Norodom Sihanouk, l’ancien roi, est immédiatement écarté du pouvoir. Yuon les accuse de dévaliser et piller les paysans, d'avoir exploité et escroqué les combattants khmers rouges et leurs dirigeants quand ceux-ci étaient faibles et désarmés[48]. Le terme “khmer” signifie les habitants du Cambodge. Dans la mesure où ces lois avaient rendu leur succès possible, ils ne voyaient pas pourquoi il en irait autrement de leur tentative de refaçonner le Cambodge rapidement. Les deux textes et le témoignage de Kuong Lumphon montrent que le Parti communiste du Kampuchéa est déjà bien structuré et respecté dans les campagnes autour de Phnom Penh. Le 9 octobre, le comité permanent du PCK se réunit et proclame un gouvernement, au sein duquel Pol Pot est chargé des questions militaires et de l'économie, Khieu Samphân étant « responsable du Front et du gouvernement royal ». En public, Hou Yuon et ses camarades se montrent moins loquaces sur le sujet, et ce n'est qu'en 1973, quand la plupart des troupes vietnamiennes se seront retirées, que les dirigeants khmers rouges commencent à les désigner sous la dénomination d'ennemis numéro un. Tous ces droits seront oubliés cinq années plus tard, quand les dirigeants khmers rouges accéderont au pouvoir[32]. Il l'invente en opposition à d'autres dénominations politiques déjà existantes comme les Khmers roses pour le Parti Démocrate, les Khmers bleus pour le Parti Républicain, ou les Khmers blancs pour les Royalistes. Normalement une lutte de tous les instants contre les classes sociales, ce gouvernement deviendra une machine de propagande ne laissant aucune trace matérielle[64]. Saloth Sâr séjourne également à Pékin, en république populaire de Chine, en décembre 1965, et décide à cette occasion de se rapprocher des Chinois, dont il se sent politiquement et stratégiquement plus proche. La dernière modification de cette page a été faite le 20 décembre 2020 à 23:48. Leur fuite a été organisée par les cellules clandestines du parti à Phnom Penh et ils passent neuf mois ensemble comme membres candidats du PCK dans la zone spéciale visitée auparavant par Thion. Tout en maintenant l'existence du Parti du Kampuchéa démocratique, les Khmers rouges créent un nouveau parti pour les représenter, le Parti de l'unité nationale cambodgienne (en) - dirigé par Khieu Samphân et Son Sen - qui annonce son intention de participer aux élections prévues en mai 1993, mais néglige ensuite d'enregistrer ses candidatures et tente de saboter le scrutin. A certains égards, c'est aux années 1930 que remonte l'histoire longue de l'arrivée au pouvoir des « Khmers rouges »1. Un document saisi peu après à côté de Kratie semble provenir de cette session ; il préfigurait plusieurs mesures du Kampuchéa démocratique qui ne seront pas appliquées avant le retrait vietnamien en 1972. De ce qu'il a vu, Thion paraît confiant quant à la suite du mouvement[45]. Interrogé en 1988 par David Porter Chandler, Sarin regrettera que son livre ait pu laisser penser que les dirigeants khmers rouges pouvaient conduire le pays avec intégrité et équité mais à l'époque, il croyait dans les valeurs véhiculées par la rébellion. Depuis que les Khmers rouges ont quitté le pouvoir en 1979, je … Le rapprochement avec la Chine conduit à une imitation des techniques de réorganisation radicale du pays et de mobilisation de la population dans les tâches collectives observées sous le Grand Bond en avant ; la Révolution culturelle paraît avoir eu relativement peu d'échos directs chez les Khmers rouges, qui en reprennent cependant l'anti-intellectualisme et la négation de la culture[207]. En 1997, le général Nhiek Bun Chhay poursuit des négociations avec la faction khmère rouge basée à Anlong Veng, fidèle à Pol Pot, Ta Mok et Khieu Samphân[171]. Au sein du nouveau régime de la République populaire du Kampuchéa, aucune épuration des cadres de l'administration du Kampuchéa démocratique n'a lieu. Les troupes des Khmers rouges, baptisées du nom officiel d'« Armée révolutionnaire du Kampuchéa »[24], lancent leur soulèvement proprement dit le 18 janvier 1968. Un génocide qui a fait presque 2 millions de morts. Nous republions un extrait de ce texte. Débarrassées d'une forme de tutelle, les troupes khmères rouges organisent des manifestations antivietnamiennes, démantèlent les groupes Khmers rumdo (« Khmers de libération ») qui soutiennent un retour au pouvoir de Norodom Sihanouk et « purgent » leurs effectifs des Khmers issarak rapatriés du Nord-Vietnam. Son Ngoc Minh résidant désormais à Hanoï, il est remplacé comme secrétaire général par Sieu Heng, mais le principal dirigeant du parti, en tant que responsable des zones urbaines, est Tou Samouth. Lors d'une réunion à Sceaux, un groupe d'étudiants cambodgiens forme un « Cercle marxiste », placé sous la direction de Ieng Sary, assisté de Thiounn Mumm et Rath Samoeun. Nuon Chea et Khieu Samphan, les deux principaux lieutenants de Pol Pot, se sont ralliés au gouvernement. Pol Pot considérait apparemment que le marxisme devait être appliqué de manière intuitive, la connaissance des textes marxistes (non traduits en langue khmère) n'étant pas nécessaire pour les militants de base. Des Cambodgiens y sont incarcérés sous les prétextes les plus variés, allant du délit de droit commun à la dissidence politique réelle ou supposée, en passant par les relations sexuelles hors mariage. Kampong Som, principal port du pays, tombe le 18 avril, et est évacuée dans la foulée. Noté /5. Le 2 décembre 1978, soixante-dix cadres et officiers dissidents, soutenus par le Viêt Nam où ils sont formés et encadrés par Lê Đức Thọ[122], fondent le Front uni national pour le salut du Kampuchéa (FUNSK), dont Heng Samrin prend la direction[123]. À l'automne, le plénum du comité central du parti se réunit dans une forêt et établit une résolution approuvant « toutes les formes de lutte » contre le gouvernement de Sihanouk. L’équipe de Radio-Canada qui accompagne Gil Courtemanche constate, elle aussi, l’étendue des crimes perpétrés par Pol Pot et les dirigeants khmers rouges. En 1998, les offensives dans la région des forces armées royales khmères disloquent encore un peu plus les troupes khmères rouges. Les dirigeants sont chassés du pouvoir au début de 1979 par l'entrée des troupes vietnamiennes du Cambodge qui libèrent la population des Khmers rouges. Ces chiffres prennent en compte les massacres, les exécutions, les victimes de la famine provoquée et entretenue par l'incompétence du régime, ainsi que les persécutions et massacres dont font l'objet certaines ethnies telles les Chams ou les personnes d'origine vietnamienne[106],[107]. Les Khmers rouges, sous la direction de Pol Pot et de ses camarades (bien qu’à cette époque, jusqu’en 1977, l’existence du parti ait été gardée secrète, et personne en dehors du parti ne savait qui étaient ses dirigeants), ont changé le nom du pays en Kampuchea démocratique. Par exemple, le mot oui n'était pas le même chez les femmes que chez les hommes et chez le peuple et la famille royale. Jusqu'en avril 1975, la plus grande partie de la population des zones khmères rouges est organisée en « groupes d'entraide mutuelle » (krom provas dai), soit des unités agricoles de dix à quinze personnes. Ce dernier définit - selon les rares témoignages existant de cette réunion dont la plupart des participants ont ensuite été éliminés - un plan en huit points pour appliquer la politique du Centre dans tout le Cambodge. Pol Pot affirma en 1978 que le PCK avait rejeté la demande. » Khieu Samphân, également jugé ce jour-là, a lui été reconnu coupable et responsable du crime de génocide par meurtres collectifs à l'encontre de la minorité vietnamienne[198]. Et l'assentiment des Etats-Unis opposés au régime de Hanoï. Au sein du mouvement, le PCK est désigné sous le nom de l'Angkar អង្ការ (« l'organisation ») et seul le petit cercle de ses dirigeants connaît sa véritable nature[23].